DR. JEKYLL ET SISTER HYDE

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A partir de Frankenstein s’est échappé en 1957, la société de production britannique Hammer Films a entrepris de revisiter tous les grands mythes du fantastique et de l’horreur. Et c’est dans ces conditions que Roy Ward Baker, un réalisateur maison qui avait déjà donné dans la science-fiction avec Les Monstres de l’espace et qui venait de réaliser en 1970 Les Cicatrices de Dracula, s’est attaqué au personnage inventé par le romancier Robert Louis Stevenson.

La grande originalité de son Docteur Jekyll et Sister Hyde est de transformer l’irresponsable docteur Jekyll, sous l’effet de son élixir, non pas en monstre sanguinaire mais en femme superbe. D’où la possibilité pour les producteurs d’engager pour le rôle de cette créature une des plus belles femmes du monde, avec obligation pour cette dernière d’accepter de tourner nue. C’est finalement Martine Beswick qui a décroché le rôle. Ancien mannequin, elle s’était faite remarquer en gitane dans le James Bond Bons baisers de Russie où elle se livrait à un duel dans la boue. Elle avait ensuite campé une psychopathe dans le fameux thriller La Nuit des alligators et elle avait été rien moins que la rivale de Raquel Welch dans Un million d’années avant Jesus-Christ.

Face à elle, les producteurs ont choisi pour le rôle de Jekyll Ralph Bates qui s’était spécialisé dans les rôles de dandys déviants. Successeur de Peter Cushing dans le rôle du Baron pour Les Horreurs de Frankenstein, il organisait des rites sataniques dans Une messe pour Dracula et il tuera sa mère dans Persécution. C’est sur le plateau de ce Docteur Jekyll et Sister Hyde qu’il a rencontré sa future épouse, l’actrice Virginia Wetherell, qui jouait dans le film une prostituée.

 
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On ne compte plus les adaptations cinématographiques plus ou moins fidèles du roman L’Etrange cas du Docteur Jekyll que Robert Louis Stevenson a publié en janvier 1886. Parmi les versions les plus classiques, on citera la version muette de John Robertson qui offre à John Barrymore un de ses meilleurs rôles. En 1932, Rouben Mamoulian a donné le rôle du docteur et de son double à un impressionnant Frederic March. Mais la version hollywoodienne la plus connue reste celle de Victor Fleming en 1941 avec un Spencer Tracy qui a trouvé en Hyde l’unique occasion de jouer les méchants au cinéma.

Parmi les adaptations plus libres, on évoquera celle de Jean Renoir avec Jean-Louis Barrault sous le titre Le Testament du docteur Cordelier et celle, burlesque, de Jerry Lewis intitulée Docteur Jerry et Mister Love. Lewis y campe un professeur timide et rachitique qui en avalant sa potion devient Buddy Love, un séducteur athlétique à la Elvis Presley. Les amateurs d’un érotisme qui se voudrait sulfureux se souviendront, eux, du Docteur Jekyll et les femmes réalisé par Walerian Borowczyk en 1981.

Au hasard de mes découvertes du catalogue de la Hammer je suis tombé sur ce film de Roy Ward Baker qui permet de se plonger dans l'ambiance du thriller victorien de la firme. Le prétexte est au départ une blague du scénariste Brian Clemens, traitée avec le plus grand sérieux. ...

Il s'agit d'un film fantastique, une adaptation très originale du fameux texte de Stevenson mixé avec Jack l'éventreur. L'histoire se passe donc à Londres, à White Chapell plus précisément. Le film démarre sur les chapeaux de roue avec une scène de meurtre. Le docteur ...

Après avoir quasiment vu une bonne partie des films de la Hammer je situe Dr. Jekyll et Sister Hyde dans le haut du panier ; ce film est une judicieuse adaptation du célèbre roman fantastique de Stevenson mélangée aux crimes de Jack l'éventreur et ce film aborde aussi l'homosexualité ...