DRACULA 2000

en VOD

Comme son titre l’indique sans chichis, ce DRACULA 2001 propose de revisiter le mythique personnage de BRAM STOKER à l’aube du XXIème siècle. A l’origine de cette idée, on repère WES CRAVEN, l’un des réalisateurs fantastiques les plus réputés de sa génération. On lui doit notamment LES GRIFFES DE LA NUIT, qui ont introduit le personnage de FREDDY, LE SOUS-SOL DE LA PEUR, et la fameuse trilogie des SCREAM, gros succès des années 90.  

      WES CRAVEN s’était d’ailleurs essayé au genre vampirique avec UN VAMPIRE A BROOKLYN, tentative plus ou moins aboutie de mêler fantastique et comédie. Cette fois, c’est en tant que producteur exécutif qu’il a développé l’aventure de DRACULA 2001, puisque ce film est le premier long métrage produit via sa franchise WES CRAVEN’S PRESENT. A la réalisation, on retrouve logiquement un fidèle de son équipe : PATRICK LUSSIER, monteur de huit de ses longs métrages, depuis FREDDY SORT DE LA NUIT jusqu’à RED EYE.  

      Autres participations prestigieuses au film : celles de MARCO BELTRAMI côté musique, compositeur fétiche du cinéma fantastique, notamment pour GUILLERMO DEL TORO et WES CRAVEN, et de PETER PAU à la direction de la photographie, chef opérateur réputé de Hong-Kong, Oscarisé pour son travail sur le TIGRE ET DRAGON d’ANG LEE.

Enfin, les fans de fantastique noteront la présence de DENISE CRONENBERG au générique : sœur du réputé DAVID, elle a créé la plupart des costumes des films de ce dernier.  

      Vous l’aurez compris, c’est bien le meilleur du genre qui se voit réuni pour cette nouvelle variation autour du mythe de DRACULA, un vampire qui supporte décidément très bien le poids des ans … 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN VAMPIRE À BROOKLYN ou encore LE PEUPLE DES TENEBRES .

Très influencé par les nouvelles techniques offertes par le XXIème siècle, ce DRACULA 2001 n’en oublie pas de rendre hommage à une tradition plus gothique. De nombreuses références sont ainsi faites au roman de BRAM STOKER, publié en 1897 : les bureaux du jeune Van Helsing sont construits à l’emplacement de l’abbaye de CARFAX, là où s’installait le Comte Dracula dans le récit original. La jeune LUCY WESTERMAN, l’une des deux héroïnes du film, n’est pas sans rappeler la LUCY WESTENRA de Bram Stoker, meilleure amie de MINA, condamnée à mourir dans d’atroces souffrances. On retrouve enfin un docteur SEWARD dans DRACULA 2001, nom qui était déjà donné au médecin trop rationaliste du roman original.  

      Dans le même esprit, l’équipe du film, faite de fans de fantastiques, n’a cessé de glisser de subtiles références aux grands classiques du genre dans ce DRACULA très moderne : au détour de la séquence tournée en plein Mardi Gras, on peut ainsi repérer un masque figurant BELA LUGOSI, mythique interprète du Comte dans l’adaptation signée TOD BROWNING en 1931. Autre hommage à ce dernier film, la réplique de GERARD BUTLER, « je ne bois jamais …. de café », qui fait référence au « je ne bois jamais… de vin » de BELA LUGOSI dans le DRACULA de BROWNING. On repérera enfin un clin d’œil à LA BELLE ET LA BêTE de JEAN COCTEAU.  

      Visuellement, PATRICK LUSSIER, décidément cinéphile, s’inspire de références plus récentes : BLADE côté esthétique des affrontements, ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE de NEIL JORDAN pour la partie du film se déroulant à La Nouvelle-Orléans. On remarque aussi que le versant romantique du mythe est largement exploité dans cette nouvelle version, qui se paye même le luxe d’offrir une nouvelle théorie à la naissance de DRACULA, qui ne serait autre que JUDAS condamné par Jésus à vivre éternellement.  

      On le voit, le vampire ne cesse d’inspirer les scénaristes, jusqu’en Corée : PARK CHAN-WOOK, le réalisateur de OLD BOY, s’apprête en effet à livrer sa propre version du mythe dans THIRST. Autres projets très excitants : le DRACULA ANNEE ZERO d’ALEX PROYAS, qui, après THE CROW et DARK CITY, revient sur le « vrai » DRACULA, alias VLAD L’EMPALEUR.

      Pas de doute, l’Immortel le plus célèbre de la littérature fantastique se montre fidèle à sa réputation…