EN NOU KOKE EN GWADA : ALLONS BAISER EN GUADELOUPE

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Didier et Phil, deux potes attachants mais un brin loosers décident de partir pour la Guadeloupe dans l'espoir d'obtenir une interview exclusive de Tonton Procto, un chanteur local à la notoriété improbable. Didier est un fan inconditionnel du chanteur et il rêve de rencontrer son idole. Phil qui l'accompagne pour filmer et faire le reportage de leur équipée, est moins fan de musique que des trois B : Bouffer, boire et baiser. Sa caméra va plus souvent s'attarder sur les courbes rebondies des jeunes femmes qu'ils vont croiser que sur les paysages idylliques de la Guadeloupe. Donc, d'aventure en aventure, de plage en plage, de port en port (air connu)  nos deux amis vont parcourir l'île à la recherche de Tonton Procto, que personne n'a l'air de connaître soit dit en passant. En revanche, ils vont avoir la chance de rencontrer de charmantes petites qui vont essayer de les aider dans leur quête du Saint Graal et, quand elles n'arriveront pas à trouver la bonne piste, elles vont tout faire, mais alors tout, pour les consoler.
Yannick Perrin renoue ici avec la tradition des films d'Abbott et Costello, en français Les deux nigauds, sous-Laurel et Hardy qui sévissaient sur les écrans américains dans les années 40/50, le tout assaisonné d'une sauce hot au piment qui satisfera les palais les plus exigeants.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver EMMENEZ-MOI (EDMOND BENSIMON - 2005) ou encore THE VOYEUR (JOHN LESLIE - 1995) .

Yannick Perrin reçoit un jour un coup de fil de son producteur qui lui dit à peu près ceci : "Tu pars après-demain pour la Guadeloupe. Pascal Saint James tourne une grosse production hard là-bas, profites-en pour me ramener un petit truc en marge du tournage, tu pourras bénéficier de son casting et de sa logistique, ils sont OK. Démerde-toi quand même pour que ça ressemble à un film !"
Perrin a cela en commun avec les pionniers du X, c'est qu'il aime relever les défis et que son imagination et son côté jongleur pallient le manque de moyen. Il pond un scénario en deux jours et, pour ce faire, s'inspire d'un film qu'il avait bien aimé : Emmenez-moi de Edmond Bensimon qui raconte l'histoire de Gérard Darmon, fan absolu de Charles Aznavour, qui part à la recherche de son idole.
L'assistant habituel de Yannick, Didier Noisy, est également comédien. Il lui écrit un rôle soft, histoire d'amortir son billet d'avion et il fait appel à Phil Hollyday, hardeur émérite, comédien sympathique et cadreur habile pour le filmer durant toute cette quête. Yannick Perrin a su trouver l'astuce pour faire un film à trois. Et le résultat tient la route. Chapeau l'artiste !
On ne présente plus Phil Hollyday qui, en dix ans de carrière a tourné plus de 500 films. Il a débute sous la direction du regretté Alain Payet dans Le point Q, dont le scénario était signé par un certain Michel Barny.
Ses qualités physiques (doux euphémisme pour dire qu'il assure sans défaillance) et son talent pour jouer la comédie à l'instinct en font rapidement un hardeur très demandé. Il a tourné sous la direction des meilleurs et des plus exigeants des réalisateurs dans le petit monde du X. Le bonhomme est intelligent et lucide et, d'ailleurs, si vous vous voulez en savoir plus, je ne saurais trop vous conseiller son interview sur Filmo Tube.
Didier Noisy est un touche à tout de talent. D'abord comédien, il passe par le café théâtre puis fonde et dirige sa propre troupe. Il se retrouve rapidement à faire des castings pour des réalisateurs avec qui il a des rapports amicaux : Alain Payet et Yannick Perrin entre autres. Puis il passe à l'assistanat et commence dans la foulée à filmer les making off des tournages X pour les bonus DVD. N'étant pas hardeur il fait systématiquement des apparitions dans les films sur lesquels il travaille dès qu'il y a un petit rôle soft qui doit faire avancer l'histoire. Je vous recommande son personnage dans Le camping des Foutriquets du même Yannick Perrin. La petite blonde larguée par son mec et draguée par Phil Hollyday dans le café s'appelle Angell Summers. Elle avait eu un premier contact avec le cinéma X en faisant de la figuration totalement soft sur Les majorettes de, devinez qui ? Yannick Perrin qu'elle sera ravie de retrouver, deux ans plus tard, en Guadeloupe.