LE TERMINUS DE L'HORREUR

en VOD

Il existe une sous catégorie de films d’horreur :  ceux qui se passent dans le métro !  Comme le Métro de la mort de Gary Sherman  ou  un cannibale dégénéré fait des siennes entre les stations, Mimic de Guillermo Del Toro et ses insectes génétiquement modifiées qui errent dans le métro newyorkais ou encore Midnight Meat Train de Ryuhei Kitamura et son tueur en série adepte de l’arme blanche. Et également le plus méconnu, puisqu’inédit dans les salles françaises,  End of the Line, du québécois Maurice Devereaux que vous allez voir maintenant.

Après avoir passé une nuit de boulot dans un hôpital,  une infirmière attrape de justesse le dernier métro pour rentrer chez elle. Sauf que celui se bloque dans un tunnel. Certains passagers, comme s’ils étaient sous une influence démoniaque, se mettent à tuer sauvagement d’autres passagers à coups de dague. L’infirmière tente alors d’échapper aux tueurs de cet étrange secte, sortes d’illuminés religieux, en s’enfuyant avec d’autres survivants dans les couloirs sombres du lieu. 

Dans une ambiance de fin de race, voire de fin de monde,  End of the line navigue ainsi entre le film de poursuite et  le gore joyeusement outrancier dans la droite lignée des films d’horreur old school des années 80 dont, visiblement, Maurice Devereaux est fan.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA CITÉ DES MORTS (Christopher Lee, roi du cinéma d'horreur gothique, interprète un expert en sorcellerie dans cette série B d'horreur stylisée au climat plus qu'inquiétant.) ou encore LE MÉTRO DE LA MORT (Une série B d'horreur anglaise des années 70 horrifiquement efficace ou un cannibale décime des voyageurs dans les couloirs du métro).

Stakhanoviste du cinéma d’horreur québécois depuis le début des années 90, Maurice Devereaux,  authentique fan du genre, avait déjà réalisé trois petits films d’horreur autoproduits avant End Of The Line. A savoir Blood Symbol  sur une secte de moines adorateur de sang qu’il tourna a l’âge de 17 ans et qui n’a été distribué qu’en VHS aux Etats Unis, Lady of the Lake,  l’histoire d’une femme devenue fantôme après une malédiction ancestrale et Slashers, parodie gore de télé-réalité.

Trois pellicules semi amateurs qui lui ont permis d’apprendre le métier et que Devereaux considère comme étant totalement irregardables contrairement à son End Of The Line qui a fait le tour des festivals de films fantastiques du monde entier et dont l’idée lui est venue de son aversion totale pour la religion, les extrémistes et autres fondamentalistes de tous poils. 

End of the Line a donc été tourné sans grands moyens (en trois semaines et avec 250.000 euros) sur un tunnel d’autoroute désaffecté  sur lequel a été rajouté des rails et un métro en effets spéciaux digitaux. Comme vous l’avez vu, le film bénéficie également d’effets spéciaux de maquillage gore assez impressionnants d’Adrien Morot, le plus grand spécialiste canadien en la matière qui a aussi bien travaillé sur des blockbusters américains comme  la Nuit au musée, le Jour d’après, The Fountain, 300 ou les Chroniques de Spiderwick que sur de plus petits films comme  la Mutante 2, Bleeders, la Course à la mort et même Steak, comédie française avec Eric et Ramzy.

Un groupe d'individus empruntant le dernier métro de la nuit se retrouve confronté aux membres d'une confrérie religieuse qui, suite à la réception d'un message par sms, se transforment en tueurs impitoyables. Dieu est surtout le plus prolifique tueur en série de toute l'histoire ...

D'abord, il faut dire que la bande annonce ne fait pas honneur à la qualité de ce film. On pense se lancer dans une banale série Z, et au final la qualité du montage, des plans et du scénario est bien plus élaborée que ça. Je suis un peu choqué de voir que pas grand monde ...

En 2009, l’horreur métropolitaine commence à devenir un véritable sous-genre, cet End of the Line survenant dans la foulée des remarqués Creep et Midnight Meat Train (une décennie après Mimic). Le film s’annonce comme un obscur produit très bis et cet a-priori s’avère ...