FIGHT BACK

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Fight back, qui pourrait se traduire par contre-attaque, est une récente variation sur le thème éternel de la vengeance. L’histoire a été si souvent racontée qu’on a à peine besoin de la résumer : un ancien flic entreprend de venger sa famille massacrée par des hors-la-loi.
Charles Bronson est devenu l’archétype du genre avec Un justicier dans la ville, mais on peut compter aussi Mel Gibson dans Mad max, ainsi que beaucoup d’autres. Ici, le vengeur est incarné par Steve Austin, une star du catch, et ses ennemis sont une bande de motards  fortement inspirés de Sons of anarchy. Leur chef est joué par Danny Trejo, spécialisé dans les rôles de Mexicains patibulaires plus ou moins sympathiques depuis Heat de Michael Mann et souvent mis à contribution chez Robert Rodriguez. Ici, en adversaire à la taille du héros, il promet un combat de titans.
Le film a été tourné au Canada, à Vancouver, et le résultat est digne en tous points des attentes de ce genre de série B. B pour baston, bourre-pifs et brutalité, sans oublier les explosions avec le héros qui s’éloigne au ralenti. C’est du lourd.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN JUSTICIER DANS LA VILLE (Même thème de l'homme honnête qui fait justice lui-même après l'agression de ses proches.) ou encore MAD MAX (Un ancien policier en voiture s'attaque aux motards qui ont massacré sa famille).

De son vrai nom Steven James Anderson, Steve Austin s’est d’abord fait connaître comme catcheur sous le pseudonyme de Stone Cold. Originaire du Texas, il connaît sa plus grande gloire dans les années 90, et en dépit de sa réputation de grande gueule, il est considéré comme l’un des 100 plus grands lutteurs du XXe siècle. Au début des années 2000, il quitte le ring et entreprend une carrière au cinéma, de même qu’un autre lutteur devenu acteur, Dwayne Johnson, alias the rock. Tous deux ont eu l’occasion de s’affronter sur le ring. Steve Austin fait ses débuts en jouant un petit rôle de gardien de prison dans Mi-temps au mitard, aux côtés de Burt Reynolds et Adam Sandler, avant de  jouer des premiers rôles dans des séries Z taillés pour lui. Il lui arrive même de rejoindre les vétérans de Sylvester Stallone dans The expendables.
Face à lui, Danny Trejo est un adversaire à sa mesure. Né en 44 dans les quartiers pauvres de Los Angeles, le Mexicain n’avait pas beaucoup de choix de carrière : soit il était ouvrier mal payé, soit dealer de drogue. Il a préféré le vol à main armée, et au cours de ses onze années passées en prison, il a gagné des championnats de boxe poids lourd et poids moyen, et décroché de la drogue. En 1985, il a été embauché pour entraîner des acteurs à se battre lorsque le réalisateur, frappé par son physique et ses tatouages, lui a proposé un rôle de prisonnier. Le réalisateur était Andreï Konchalovsky, le film Runaway train, et depuis, Trejo a multiplié les apparitions dans les séries b, tournant jusqu’à neuf films par an. Il a connu la notoriété avec son rôle dans Heat de Michael Mann, mais on l’associe le plus généralement à  Robert Rodriguez dont il est un cousin éloigné, et avec qui il a tourné dans presque tous les films.
Dans ce monde de brutes, le seul rôle féminin parlant est confié à Serinda Swan, une actrice qui a fait ses débuts avec Joel Schumacher et partage son temps entre le cinéma, la télévision et la publicité.