FRANKENSTEIN'S ARMY

en VOD

Des zombies, de la guerre, des nazis, du found footage et beaucoup de gore : c’est la recette de ce Frankenstein’s Army, production américano-batave qui a fait le tour des festivals avant d’arriver en sortie VOD sans passer par la case écran de nos cinémas français. 

Ce premier long métrage du néerlandais Richard Raaphorst met en scène un reporter de guerre durant la seconde guerre mondiale, persuadé que le pire est déjà passé, qui décide de suivre une unité russe qui retourne au pays. Mais ceux-ci vont faire une terrible découverte : un laboratoire où sont conçus de supersoldats, façon docteur Frankenstein, à partir des membres de ceux tombés au front. 

Surfant sur le léger retour en grâce de la Nazisploitation dans le cinéma de genre, Frankenstein’s Army est un spectacle plutôt surprenant où se croise esthétique steampunk, documentaire de guerre et mythe de Prométhée dans un esprit foutraque particulièrement jouissif.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DEAD SNOW (De jeunes vacanciers tombent sur des zombies nazis. Plus drôle mais tout aussi sanguinolent.) ou encore OUTPOST DE RAY STEVENSON (Des mercenaires sont envoyés dans ancien bunker afin d'escorter un homme d'affaires. Ils vont découvrir que le lieu fut le théâtre d'expériences nazies.).

Film sur des horreurs nazies fantasmagoriques, tourné en république tchèque par un réalisateur néerlandais et produit en grande partie par une boîte américaine, Frankenstein’s Army est l’exemple même de ces films à petits budgets, fait à base de bout de ficelles, dont les festivals de genre raffolent et dont le public adepte se délecte. Car régulièrement, les manques financiers font place à une certaine ingéniosité. Et derrière ce petit objet étrange, on retrouve la jeune boîte de production et de distribution Dark Sky Films, qui existe depuis le milieu des années 2000.     

C’est à Dark Sky notamment que l’on doit des œuvres telles que le génial The House of the Devil et le sympathique The Inkeepers de Ti West ou encore le brillant Stake Land de Jim Mickle. Fort de cette boîte de production à la recherche de véritables auteurs de l’horreur, le film a pu se monter aussi car il profite d’un certain revival de la nazisploitation. Ce courant né dans les années 70 montrait des exactions plus ou moins fantasmées de ces soldats de la seconde guerre mondiale afin de mettre en avant l’horreur du régime nazi. Et récemment, des films tels que Outpost de Steve Barker ou Dead Snow de Tommy Wirkola ont ouvert la brèche. 

Mais ici, le réalisateur prend l’angle du found footage, choix économique autant que pratique, pour donner un aspect très documentaire et réaliste à son sujet tout en amenant une esthétique steampunk lors de la découverte de ces fameuses créatures nazies recomposées. Un savant mélange entre Hellraiser et Le Projet Blair Witch où l’on peut même apercevoir des références à Robocop via un prototype de robot policier « première génération » trainant négligemment sur une étagère. Mais le réalisateur, Richard Raaphorst n’oublie pas qu’il est bien dans une production de genre et, cherchant à satisfaire son spectateur avide de gore et de divertissement, il lui fournit des décors bien glauques, des scènes de trépanations sanglantes et un aspect bricolé évitant assez justement les égarements des effets numériques parfois cheap de ces petites productions.

Ce film m'a tué. Vu avec quelques potes et des bières, on s'attendait à bien rire sur la médiocrité du truc, et finalement, on a bien rit, mais en même temps on est vraiment rentré dans le trip. Je précise que le degré d'alcool ingéré n'influe pas sur la note, au cas ...

Plutôt une excellente surprise, on suit un groupe d’éclaireur de l’armée rouge, de beaux salopards cela dit en passant, avancé en territoire allemand, traquant les soldats de la Wehrmacht en pleine débâcle. Arrivé prêt d’un village abandonné jonché de cadavres étranges, ...

Bonne surprise, très bonne surprise. Ce film crée une excellente ambiance et joui également d'un bon scénario, classique, mais peaufiné et efficace. On évite également les comportements cache-misère qu'on retrouve maintenant souvent dans le style du found footage, c'est-à-dire ...