GALLANTS

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Signé par un  duo de jeunes réalisateurs Clement Cheng et Derek Kwok, et tourné avec un petit budget en à peine 18 jours, Gallants a créé la surprise tant à Hong Kong que dans les festivals internationaux.

Les premières images ne laissent pas de doute, on a affaire à une comédie et le personnage principal, un véritable loser, a tout de l’anti-héros. Autour de lui tout le monde l’a bien compris, ce qui lui vaut d’écoper d’une jolie collection de coups et de claques. Sa rencontre avec des seniors cadors en kung fu va changer sa vie.  Les fans de films d’arts martiaux reconnaîtront bien vite derrière le scénario de ces aventures traitées sur le mode de l’humour, situations et thèmes typiques du genre. Insensiblement Gallants va pourtant reprendre à son compte les codes classiques du film d’action et introduire même une touche de sentimentalisme qui renoue avec la tradition des studios de Hong Kong. Mais Gallants ne se complaît pas dans la nostalgie : il entend montrer que la jeunesse est surtout une affaire d’esprit et il le fait à travers une joyeuse démonstration de vitalité.

 
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Les scènes d’action tape à l’œil avec des acteurs qui s’envolent à trois mètres de hauteur pour balancer leurs coups de savates, ce n’est pas trop le truc de Clement Cheng et Derek Kwok. Marqués par les films de kung fu des années 70 et 80, ils voulaient des combats réalistes, simples, vraisemblables.  « Nous avons grandi en regardant ces films Ils nous ont marqué dans notre chair et notre sang », expliquent-ils.  à l’écran, preuve est faite qu’ils connaissent bien leur affaire : le pastiche des productions de ces années-là est très efficace. Dans les scènes de baston, on a droit à la panoplie complète avec coups de zoom, ralentis, bruitages hyperréalistes etc.

L’hommage à l’âge d’or de ce cinéma passe également par le casting. A commencer par Teddy Robin. Celui qui  incarne le maître tyrannique sorti d’un coma de trente ans est une figure légendaire à Hong Kong. Après avoir fait carrière comme leader du groupe « Teddy Robin and the Playboys », il s’est tourné vers le cinéma dans les années 70 à la fois comme compositeur, acteur et producteur. Il a, par exemple, partagé l’affiche avec Jackie Chan dans Double dragon.

C’est d’ailleurs Teddy Robin qui a composé la bande originale du film et dès le générique avec ses accents à la Ennio Morricone, on est replongé dans un bain musical très années 60-70.

Pour interpréter Tigre et Dragon, les réalisateurs ont fait appel respectivement à Leung Siu-Lung, également connu sous le nom de Bruce Leung, et à Chen Kuan Tai, deux stars du film d’arts martiaux qui ont tourné dans d’innombrables productions hongkongaises.

Mais les temps ont changé depuis la grande époque des studios de la Golden Harvest et de la Shaw Brothers. Derek Kwok a même  déclaré que c’est parce qu’il était attristé de voir Leung Siu-Lung désormais cantonné à des rôles sans intérêt qu’il a voulu donner l’occasion au comédien de montrer ce qu’il savait faire. Gallants a donc été tourné pour qu’il fasse un VRAI come-back.  à en juger par le succès du film, l’objectif est atteint.

Il y a des films comme ça qui font renaitre en vous cet amour pour le cinéma d'arts martiaux de Hong-Kong, parfois juste par leur simplicité, leur sincérité. A l'heure où la dernière décennie nous a gavé à en vomir de grandes fresques historiques à gros budgets souvent ...

Des vieux de la vieille, fondateurs de la Shaw, sont au centre de ce métrage qui même habilement transmission de l'héritage, humour et castagne de luxe (putain qu'est ce que les combats sont bons !). C'est vraiment classique mais avec beaucoup de rires, une utilisation intelligente ...

Kung-fu comedy rythmé et vraiment drôle, Gallants retrouve la recette miracle des grands classique du genre sans jamais taper dans un passéisme révérencieux tout en étant l'authentique hommage d'une époque aujourd'hui révolue. Gallants suit le parcourt d'un très, très ...