
Ce film de Toa Fraser n’est pas de ceux dont nous sommes coutumiers. Nous ne voyons pas la captation pure et dure d’un ballet, mais pas davantage un film de fiction dont les personnages auraient la passion de la danse. En fait Giselle se situe entre les deux, offrant à la représentation du ballet l’essentiel de son temps, mais sans négliger les émois des danseurs qui lui prêtent leur corps.
Produit par une société néozélandaise, le film n’est d’ailleurs pas la première représentation du ballet au cinéma. En 1987, Herbert Ross, chorégraphe et metteur en scène de son état, avait dirigé Mikhail Baryshnikov et Alessandra Ferri dans Dancers, tout simplement, mais en laissant une part plus importante à la fiction.
De façon plus générale, le ballet classique occupe au cinéma une place évidemment plus modeste que celle dévolue aux chorégraphies plus modernes de la comédie musicale. Il n’est pas pour autant absent des écrans. Et s’il ne fallait garder qu’un film, ce serait bien sûr Les Chaussons rouges, de Michael Powell.
Réalisé par
Gillian Murphy
Une plongée cauchemardesque dans le monde de la danse, où Natalie Portman perd peu à peu la raison en répétant Le lac des cygnes.
Toa Fraser
Dans la prolongement de ses célèbres Chaussons rouges, Michael Powell signe un film intégralement dansé, un ballet sans dialogues mais tout en musique.
