GOMEZ ET TAVARÈS

en VOD

Sorti en salles en mai 2003, Gomez et Tavarès est une réponse française à 48 Heures réalisé vingt ans auparavant. Soit un mixe d'humour et d'action reposant sur l'antagonisme de deux flics en mission. En l'occurence Max Tavarès, magouilleur marseillais spécialiste des combines en tout genre (Titoff) et Carlos Gomez, un parisien impassible réputé incorruptible (Stomy Bugsy) . Un duo plus choc que chic rappelant évidemment (mais en plus franco/français) Nick Nolte et Eddie Murphy dans le polar urbain de Walter Hill. Le tout mâtiné d'un peu de Starsky et Huch et des Ripoux. Et même d'une petite pincée d'Arme fatale. 

En plein cœur d'un Marseille estival, Gomez et Tavarès sont chargés d'élucider un meurtre déguisé en suicide. Un assassinat visiblement commandité par un mafieux local à la sinistre réputation. Mais entre le hâbleur et feignasse (et cool) Tavarès et l'ombrageux et impassible (et dangereux) Gomez qui sort son arme pour un rien, l'association des deux hommes s'avère être plus compliquée que prévue. 

Avec son mélange d'humour et d'action Gomez et Tavarès a le look et l'esprit d'un film de Luc Besson (tendance Taxi) prévu à l'origine pour mettre en scène ce duo de cabots. Stomy Bugsy et Titoff sont largement aidés dans leurs prestations par quelques seconds rôles comme le regretté Jean Yanne (dans sa dernière apparition à l'écran) ou la mannequin Noémie Lenoir (dans sa première apparition à l'écran). Suite à son succès en salles avec 900 000 entrées au box office, Gomez et Tavarès aura droit quatre ans plus tard à une suite au titre presque homonyme, Gomez vs Tavarès, mais qui n'attirera que 178 000 spectateurs.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TAXI (Parce que c'est la comédie d'action marseillaise par excellence, une aventure ensoleillée, pleine de cascades, de blagues et de musique.) ou encore LES RIPOUX (Une autre rencontre entre un policier honnête et son collègue corrompu (c'est-à-dire poutri, soit "ripou" en verlan). Une des rares comédies françaises récompensée au Césars.).

Gilles Paquet-Brenner, se fait remarquer en 2001 avec son premier long métrage, Les Jolies choses, adapté d'un roman de Virginie Despentes ou apparaissait déjà le rappeur Stomy Bugsy deux ans avant de se mettre dans la peau du flic parisien Carlos Gomez. Après deux autres films français (U.V avec Jacques Dutronc et Gomez vs Tavarès) Paquet-Brenner s'exile aux Etats-Unis pour tourner une série B d'horreur, Les emmurés , resté inédite en France. Mais c'est en 2010, qu'il surprend avec Elle s'appelait Sarah, adaptation du best seller de Tatiana de Rosnay. Un mélodrame historique avec Kristin Scott Thomas qui lui vaut des critiques dithyrambiques du monde entier. En 2014 et 2017, il retourne aux States pour Dark Places, thriller où Charlize Theron affronte les démons de son passé et La maison biscornue , tiré d'un roman d'Agatha Christie et diffusé directement sur Canal Plus en France. 

De son vrai nom Christophe Junca, le comique Titoff interprète ses premiers sketches dans le restaurant de son frère au tout début des années 90. Après avoir rodé ceux ci dans divers cafés-théâtres marseillais , il entame une carrière à Paris (poussé par une prestation dans une émission de Michel Drucker) jusqu'à devenir un des rois du stand-up au même titre que Jean Marie Bigard ou Frank Dubosc. Demandé par le cinéma, il fait sa première apparition en 2000 dans Comme un aimant du rappeur Akhenaton. Il ne jouera par la suite que dans sept autres films jusqu'en 2007 dont Gomez et Tavarès et sa suite ainsi que De si jolies choses et un joli rôle dramatique dans Rencontre avec le dragon d'Hélène Angel. 

Parce qu'ultra cinématographique (voir les jolis plans des calanques filmés d' hélicoptère dans Gomez et Tavarès) , la cité phocéenne à souvent été usité pour des tournages. Parmi quelques exemples de films populaires tournés à Marseille : les deux French Connection de William Friedkin et John Frankenheimer, les quatre premiers Taxi produits par Luc Besson ou, pour remonter beaucoup plus loin dans le temps, la célèbre trilogie de Marcel Pagnol Marius/Fanny/César. Belmondo lui même y a passé pas de temps via Borsalino, Un nommé la Rocca, La scoumoune ou Le marginal, tous shootés dans la ville de naissance de Fernandel, Eric Cantona, Jean Pierre Foucault, Zinedine Zidane et Clara Morgane. Sans oublier Titoff.