GRAVE ENCOUNTERS

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Une équipe de télévision spécialisée dans les émissions de télé-réalité morbides, décide de tourner un épisode dans un hôpital psychiatrique abandonné où se déroulent régulièrement des phénomènes étranges et inexpliqués. Afin de pousser le plus loin possible l'aspect sensationnel de leur reportage, les membres de l'équipe se font enfermer une nuit entière à l'intérieur du bâtiment, et filment tout ce qui leur tombe sous la main, ou plutôt sous les yeux, espérant trouver matière à alimenter leur enquête paranormale. Mauvaise pioche, l'hôpital a une âme et elle est tout sauf charitable.

Réalisé par The Vicious Brothers, autrement dit les canadiens Colin Minihan et Stuart Ortiz, Grave Encounters est un film d'épouvante qui reprend le principe inauguré par Le Projet Blair Witch et poursuivi par Rec, Paranormal Activity et quelques autres, à savoir du found footage, un film dans le film qui attribue au spectateur une sensation de réel, voire pratiquement d'interactivité avec ce qui se passe sur l'écran. Ce n'est pas nouveau mais lorsque c'est bien réalisé, on marche à fond, et c'est le cas de Grave Encounters.

Interprété par de jeunes acteurs, pour la plupart issus de la télévision mais qui ne déméritent pas pour autant, Grave Encounters a la belle particularité de ne surtout pas se prendre au sérieux et de dispenser entre les scènes effrayantes, quelques moments d'humour particulièrement réussis avant de faire sursauter le spectateur une nouvelle fois. Attention, ne pas se prendre au sérieux ne signifie pas ici bâcler le scénario ou la réalisation. Bien au contraire. Cela signifie seulement ne pas prétendre aller au-delà du divertissement efficace, notamment destiné aux amoureux du genre. Grave Encounters est lauréat du prix de la mise en scène au Bram Stoker International Film Festival à Whitby en Angleterre. Eteignez vos lumières et frissonnez bien.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver REC (Ce film d'horreur réalisé par Paco Plaza est basé sur le même principe du found footage à l'intérieur d'un bâtiment.) ou encore LA MAISON DU DIABLE (Dans ce film de Robert Wise, la maison a également une âme.).

Je vous le disais avant le film, Grave Encounters ne révolutionne pas le genre du found footage, mais offre un moment cinématographique agréable où peur et humour font bon ménage, pourvu que l'on se laisse faire. Et si les ficelles dans ce type d'histoire demeurent presque toujours les mêmes, c'est tout bêtement parce qu'elles fonctionnent. Comme le disait un critique américain, on ne demande pas à un grand huit pour le trouver efficace, de faire autre chose que ce que font tous les grands huits, alors en quoi serait-ce différent au cinema?

A propos des acteurs que vous venez de voir dans Grave Encounters, Sean Rogerson, Ashleigh Gryzko, Mackenzie Gray, Michele Cummins ou encore Merwin Mondesir, le fait qu'ils ne soient pas connus du grand public vient ajouter à la notion de crédibilité quant à leur appartenance à une équipe de télé-réalité qui effectue un reportage paranormal dans un fameux hôpital psychiatrique à l'abandon. C'est ce qui s'appelle tourner à son avantage une situation initialement provoquée par un élément négatif, à savoir ici le manque de moyens nécessaires pour avoir recours à des stars.

A propos du duo de réalisateurs Colin Minihan et Stuart Ortiz, mieux connus sous le sobriquet de The Vicious Brothers, ils ont depuis surfé sur la vague du succès remporté outre-Atlantique par Grave Encounters, et tourné Grave Encounters 2, enchaînant avec un film d'Aliens, Extraterrestrial, écrit et produit par Minihan et Ortiz, et réalisé par le seul Colin Minihan. Et puis si vous avez bien regardé le personnage du fantôme de la jeune fille, sachez que la comédienne qui l'interprète se nomme Michele Cummins et que les Vicious Brothers l'ont embauchée dans le film suite à une audition au cours de laquelle elle se serait plus fait remarquer par son bagou que par son jeu. Elle aurait en effet passé plus d'un quart d'heure à raconter aux deux cinéastes, comment son grand-père paternel Charles Hoveland, dit Hovey, s'est rendu célèbre à la Metro-Goldwyn-Mayer dans les années cinquante, en conduisant les plus grandes stars aux studios tous les matins et en les ramenant chez eux le soir. Il en a même fait un livre. Comme quoi...

Le found-footage ça me fait chier, sauf dans de rares cas, comme dans [REC] ou dans Grave encounters. Ici je trouve l’utilisation logique (il y a une justification à cette présence de caméra subjective) et assez réussie, l’image n’est pas dégueulasse et on ne tourne ...

Bon ben j'ai flippé. Je dirais même que je me suis c**** dessus. Le film a beau ne pas être super original et reprendre des ficelles ultra-conventionnelles, j'étais dedans et j'ai pas fait le fièro devant ma téloche. Alors que demande le peuple ? Une équipe télé décide ...

Dans le petit monde du DV-movie, il est particulièrement difficile de se faire une place, soit parce que les productions manquent d'originalité, soit parce que les plus mauvaises d'entre-elles sont plébiscitées, on ne sait trop pourquoi, par la presse (cf la saga Paranormal ...