HARD SHOW GIRLS

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Alors que le porno français est en train de s’éloigner progressivement de son âge d’or, Pierre B Reinhard, connu aussi sous le pseudonyme de Mike Strong, tourne en 1989 et en format pellicule ce Hard Show Girls. Reinhard traine sa caméra au 147 rue St Denis, dans ce qui fut le premier peep-show de France et où la clientèle obscène pouvait, contre une somme allant de 300 à 1000 francs de l’époque, assister à un quart d’heure des strip-tease plus que coquins dans des cabines individuelles. On assiste donc pendant 1h14 à une série de saynètes cochonnes avec, entre autres, une femme de ménage manipulant un godemichet, une jeune femme faisant du vélo le cul posé sur un zizi en plastique en guise de selle ou encore une demoiselle déguisée en petite fille se caressant le sexe avec une sucette.
Sans compter quelques petites balades dans les coulisses, lorsque le directeur de l’établissement teste sexuellement les futures effeuilleuses qui vont venir officier dans son établissement. Avec sa musique au synthé vaguement post Tangerine Dream, ses plans volés de la rue Saint Denis, ses dialogues abscons et ses pénétrations bigarrées et salaces, Hard Show Girl a  pris, avec le temps, la patine d’un porno vintage, foutraque et  sympathique, qui risque de provoquer une certaine nostalgie diffuse chez les pornophages quinquagénaires. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AXELLE ou encore STRIPTEASE .

Au détour des séquences de Hard Show Girls on reconnaît quelques gloires du porno de l’époque. Comme Christophe Clark, seul  acteur de la distribution à être encore actif dans le milieu du X. Ayant débuté comme hardeur au début des années 80 , Christophe Clark a joué dans des centaines de films de cul dans l’Europe entière avant de s’établir en Hongrie ou il continue aujourd’hui de produire et réaliser des pornos très canaillous. Certains pornophages  passéistes auront également reconnu une certaine Laura Valérie, gloire éphémère du genre entre 1988 et 1991 et qui fut hôtesse de l’air et secrétaire avant de se lancer dans la pénétration à tout va va des romans photos très cochons destiné au marché italien. Elle tourna ensuite principalement pour Marc Dorcel avec des  productions comme les Charmes secrets de miss Tood ou Etreintes à la prison de femme.
Dans rôle du gros papy pervers,  on retrouve également Etienne Jaumillot, ex figurant fétiche du cinéma français des années 70/80 (il apparaît brièvement dans Bel Ordure de Jean  Marboeuf et dans Polar de Jaques Bral)  qui trouva une reconversion sur le dard en allant se faire triturer son robinet d’amour à un âge avancé dans quelques pornos salaces comme Betty Blue, démarquage hard de 37,2° le matin ou encore les Tontons tringleurs, parodie cochonne des Tontons flingueurs de Lautner.
Enfin, dans la peau de la  jeunette qui  fait plaisir à Etienne Jaumillot, on trouve une certaine Sandrine Vincenot qui fit quelques apparitions fugaces dans le porno français avant de devenir l’épouse du metteur en scène de films X Michel Ricaud Après la mort accidentelle de ce dernier, la miss tenta de se reconvertir  comme réalisatrice en tournant Offertes à tout 3 et Tout le monde di oui, deux petit pornos qui n’ont pas laissé de souvenirs imposant dans nos mémoires défaillantes de cinéphages lubriques.