Henri, la cinquantaine, tient avec sa femme Rita un petit restaurant près de Charleroi. Quand Rita meurt subitement, leur fille Laetitia propose à Henri de se faire aider au restaurant par un "papillon blanc", comme on appelle les résidents d’un foyer d’handicapés mentaux du voisinage. Rosette est de ceux-là...

Doublement césarisée en 2005 pour son premier long métrage, Quand la mer monte, Yolande Moreau repasse derrière la caméra neuf ans plus tard avec Henri, un film très poétique qu’elle a tourné dans son pays natal, la Belgique, et qui a été présenté à la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes en mai 2013.
Avec les personnages de cette tragi-comédie, Yolande Moreau se penche sur la solitude des êtres, et raconte comment le mal de vivre d’Henri l’Italien sera adouci grâce à l’irruption dans sa vie de la lumineuse Rosette, une jeune femme au handicap léger, joyeuse et doucement farfelue. L’occasion pour la réalisatrice de faire appel à des acteurs peu connus du cinéma français : Pippo Delbono, grand comédien de théâtre et de cinéma italien que l’on a pu voir dans Amore au côté de Tilda Swinton, et Candy Ming, que Yolande Moreau a rencontrée sur les tournages de Louise Michel et Mammuth, deux films signés Benoît Delépine et Gustave Kervern.
Yolande Moreau, qui avoue « ne pas trop aimer les films bavards », et qui souhaitait qui plus est parler de l’incommunicabilité, a choisi de raconter son histoire avec peu de dialogues. Ce qui ne l’a pas empêché de se confier le petit rôle de la tante Michèle, unique pipelette du film !
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C'est le premier film dans lequel on a découvert Candy Ming, devenue une collaboratrice régulière du duo Delépine/Kervern.
Yolande Moreau
Il raconte une histoire belle et singulière, loin des préjugés dont sont parfois victimes les adultes au handicap léger.
