IL ÉTAIT UNE FOIS EN ARIZONA

en VOD

Parmi les plus grands réalisateurs de westerns italiens, trois Sergio se partagent les premières places. Sergio Leone, bien sûr, Sergio Corbucci à qui on doit Django mais aussi Le Grand silence avec Jean-Louis Trintignant, et Sergio Sollima, metteur en scène d’Il était une fois en Arizona, également exploité sous le titre du Dernier face à face.

Sollima reste peut-être le moins connu parce que sa filmographie ne compte que trois westerns entre des films d’espionnage, des thrillers et des aventures sur les mers. Mais quels westerns ! D’emblée, le premier, Colorado, fait preuve d’originalité dans son récit comme dans sa mise en scène.

Sorti en 1967, Il était une fois en Arizona est le film que Sollima préférait parmi tous ceux qu’il a réalisés. Il réunit Gian-Maria Volonte et Tomas Milian. Le premier joue un professeur d’histoire, le second, un hors-la-loi qui va le prendre en otage. Les deux vont faire équipe et au fur et à mesure d’une histoire rythmée, le réalisateur livre une très intéressante réflexion sur la violence, la justice, le goût du pouvoir… Cerise sur le gâteau: la bande originale est d’ Ennio Morricone !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION (Deux hommes que tout oppose se retrouvent embarqués dans la Révolution mexicaine) ou encore COLORADO (Le premier western de Sergio Sollima déjà interprété par Tomas Milian).

« Tu es un violent parmi les violents. Tu te laisses influencer par le milieu où tu vis comme un caméléon » lance à un moment un personnage à l’ex-professeur joué par Gian Maria Volonte. De fait, Il était une fois en Arizona illustre une idée qui était chère à Sollima : la pression du milieu sur une personne peut la transformer du tout au tout. Le cinéaste citait une expérience personnelle. Au sortir de l’adolescence, dans l’Italie de Mussolini, très attaché à la liberté, il s’était engagé dans la ligue antifasciste. Sa fiancée de l’époque l’a alors dénoncé parce que son père était un éminent officier fasciste. Ce qui n’a fait qu’encourager le jeune Sergio Sollima à plonger encore plus dans la clandestinité et la résistance.

Comme le résumait Sollima lui-même, son film montre que « quelqu'un de respectable peut devenir détestable et que le pire des salauds peut s'humaniser lorsqu'une autre personne lui renvoie à la face la nature violente de sa personnalité ». La confrontation entre les deux protagonistes, a été alimentée, quant à elle, par les tensions entre les deux comédiens sur le plateau. Gian-Maria Volonté et Tomas Milian ne se supportaient pas, notamment en raison de leurs choix politiques divergents, et chacun d’eux tentait de tirer la couverture à lui et demandait au cinéaste de raccourcir les scènes de l’autre. « Ils étaient comme deux gamins dans bac à sable trop petit pour eux « a raconté Sollima.

On sait que Pour une poignée de dollars de Sergio Leone, l’un des premiers westerns italiens, s’inspire très largement de Yojimbo/Le Garde du corps de Akira Kurosawa. Sergio Sollima lui aussi reconnaît avoir été influencé artistiquement par le cinéma japonais, son rapport avec la nature, la dimension tragique des personnages de Kurosawa. Et si ces références assez éloignées de la culture traditionnelle italienne n’étaient a priori pas faciles à faire passer, le cinéma italien de l’époque était si apprécié qu’il était possible malgré tout de réaliser des films « incroyables dans tous les sens du terme ».

Sacré western spaghetti ce Dernier face à face avec un scénario solide et une belle mise en scène ou l'on assiste à la transformation de 2 hommes sensés être aux antipodes l'un de l'autre, un professeur plongeant dans la violence et un hors-la-loi devenant moins féroce ...

Sollima le maudit J'attendais avec impatience de voir le chef-d'œuvre de la trilogie western de Sollima, je ne vais pas aller jusqu'à dire qu'il m'a déçu (je l'ai regardé deux fois d'affiler...) Toutefois quand « Fine » apparaît à l'écran une impression étrange émerge, ...

Tu as mal ? La torture est nécessaire, Wallace. Elle remonte le moral des troupes. On ne l'apprend pas à l'université ? C'est ta culture qui t'a trahi. Elle laisse une odeur persistante que je connais bien. Je ne comprends pas comment un homme comme toi a pu devenir... ...