Athanase, responsable d'un service de renseignements ultrasecret, est chargé de faire exécuter Birgitt Haas, une ex-terroriste allemande. Colonna, un de ses agents, propose de faire passer cet assassinat politique pour un crime passionnel. Le projet consiste à manipuler un individu qui tombera amoureux de la jeune femme et la tuera quand elle le quittera. Colonna a même trouvé ...

Le réalisateur Laurent Heynemann a commencé sa carrière avec La question, un film-choc sur la torture pendant la guerre d’Algérie. Il faut tuer Brigitt Haas, sa troisième réalisation, a également une dimension politique mais la structure d’un thriller.
Machination et manipulation sont les moteurs de ce scénario où Philippe Noiret, dans la peau du chef d’un service ultrasecret, a pour mission de faire éliminer une ex-terroriste allemande. L’idée consiste à maquiller ce meurtre politique en drame passionnel. Et pour ce faire, on choisit de pousser dans les bras de Birgitt Haas un dépressif incarné par Jean Rochefort.
Le film est tiré d’un roman écrit par Guy Teisseire, qui était par ailleurs critique de cinéma. Il avait écrit son livre en 1977 à une époque où les médias évoquaient très régulièrement la bande à Baader et le romancier avait raconté que le personnage de Birgitt Haas, terroriste à visage d'ange, s’était imposée à lui à force de penser à Gudrun Ensslin et Ulrike Meinhof, deux activistes d’extrême gauche, retrouvées mortes en prison. A l’écran, c’est Lisa Kreuzer, la comédienne allemande révélée par Alice dans les villes de Wim Wenders qui incarne la jeune femme traquée par les services de renseignements.
Réalisé par
Avec
Philippe Noiret
Un autre face à face entre Philippe Noiret et Jean Rochefort
Laurent Heynemann
Un agent secret au coeur d'une trouble affaire de manipulations
