Michael Polish, le réalisateur d’Illusions, a démarré sa carrière de réalisateur en 1999, avec Les Frères Falls. À l’époque, il travaille en binôme avec son frère jumeau Mark Polish, avec qui il coécrit. Dans Les Frères Falls, Michael et Mark incarnent même les jumeaux du titre mais par la suite, Mark sera généralement le seul des deux à jouer dans leurs films et d’ailleurs pas forcément dans des rôles importants. Cette étroite collaboration cesse en 2013, alors que Michael écrit et réalise Big Sur, adaptation du roman de Jack Kerouac, en solo. C’est aussi le cas sur Illusions, qu’il écrit et réalise sans Mark. « Nous n’avons jamais eu l’ambition d’être les Frères Coen », dit Michael au site ScreenAnarchy, réaffirmant leur autonomie. Ça ne les empêche pas de se retrouver artistiquement de temps à autre, comme à l’occasion de la comédie Hot Bot en 2016.
Michael Polish et Kate Bosworth, l’actrice principale d’Illusions, sont mari et femme à la ville. Et ce, depuis 2013. Ils se sont rencontrés sur le tournage de Big Sur en 2011, où Michael dirigeait la comédienne. Des mots-mêmes de madame, ça a été le coup de foudre. Après Big Sur, ils ont donc souvent travaillé ensemble, dans Illusions donc, bien sûr, mais aussi dans Nona en 2017, dans 90 Minutes au Paradis en 2015 ou Force of Nature en 2020. D’une union précédente avec la maquilleuse Jo Strettell, Michael Polish a eu une fille, Jasper Polish, née en 1998 et désormais comédienne. Il la dirige dès qu’il peut et lui a offert des rôles dans The Astronaut Farmer face à Virginia Madsen et Billy Bob Thornton ou encore dans Big Sur, face à son épouse Kate Bosworth et Hayden Christensen.
C’est Kate Bosworth, amoureuse du rôle qu’on lui proposait, qui a fait lire le script d’Illusions à son mari afin qu’il lui donne son avis, avant même qu’il ne décroche le poste de réalisateur. « Je lui ai dit que le personnage était très fort, dit Michael Polish, mais qu’il le serait encore plus si on changeait son apparence. » Les deux travaillent ce personnage sans nom comme une blonde Hitchcockienne, comme une femme qui serait sortie d’une toile d’Edward Hopper. « Il fallait qu’elle ait l’air de croire mordicus à son propre monde » rajoute-t-il. Un monde où la famille était comme une sorte de valeur refuge synonyme de stabilité. Et son actrice d’épouse d’ajouter : « Je savais ce que je cherchais avec ce personnage mais Michael est un artiste si visuel qu’il avait toutes ses idées brillantes sur la manière de traduire cela. »