LE ROYAUME DES GUERRIERS

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Quelque chose a changé dans le cinéma Hong-kongaisdepuis la rétrocession de l’ex-colonie britannique à la Chine en 1997. Notamment en ce qui concerne les Wu Xia Pian, ces films de sabre en costumes, qui ont pris désormais des airs et des moyens de véritables blockbusters.

Kingdom of war n’échappe pas à cette nouvelle règle en bénéficiant de moyens colossaux pour suivre la guerre ouverte entre l’héritière d’un royaume de la chine ancienne et son maléfique cousin prêt à tout pour conquérir le trône à sa place. Aux commandes Ching-Siu Tung, chorégraphe d’art martiaux hors pair – son travail sur Hero, Le Secret des poignards volants ou La cité interdite reste une référence - mais aussi réalisateur d’une vingtaine de films, dont le fameux Histoires de fantômes chinois. Si vingt-deux ans le séparent de Kingdom of war, ils ne sont pas si éloignés que ça, quand Tung tient dans les deux cas à mettre au même rang l’action épique et le romantisme le plus échevelé. Où a confronter des techniques d’arts martiaux anciennes à des acteurs contemporains de leur époque. Kingdom of war prolongeant ces envies d’alliance entre tradition et modernité, pour mieux établir la passerelle entre le cinéma d’action ou le mélo à la hong-kongaise d’hier et les énormes budgets du divertissement grand public du cinéma chinois d’aujourd’hui.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver EXCALIBUR ou encore THE KILLER .

Donnie Yen et ChingSiu Tung n’en sont pas à leur première collaboration. Ils se sont rencontrés sur le plateau de New dragon inn, le remake de L’auberge du dragon, classique du Wu Xia Pian en 1992. C’est la première fois qu’ils tournaient tous les deux en Chine continentale, avec des moyens rudimentaires. Notamment un ventilateur qui transforma les prises de vues d'une scène de tempête de sable en cauchemar.

Ils ont connu d’autres soucis sur Kingdom of war : les acteurs y sont la majeure partie du temps en armure. Elles ont été construites spécialement pour le film, mais pesant - à l’exception de celle portée par Kelly Chen, volontairement plus légère pour accentuer la part féminine du personnage- 40 kgs pièce. Non seulement pour plus de réalisme mais aussi pour brouiller les pistes : ces armures s’inspirant autant de celles chinoises, japonaises, thaïlandaises ou occidentales pour éviter au film de s’inscrire dans un contexte historique précis, et pouvoir ainsi s’aventurer vers le conte de fées médiéval.

De même, contrairement aux films de Zhang Yimou (Hero et Le secret des poignards volants) sur lequel Tung a travaillé, il tenait ici à utiliser le moins d’effets spéciaux numériques possibles, ne concernant qu’une poignée de plans des grosses scènes de batailles de Kingdom of war. Le véritable challenge étant pour Yen lorsque le réalisateur demanda à l’acteur plus connu pour sa pratique des arts martiaux, de se concentrer sur les scènes d’art dramatique. Yen confiera qu’il ne sait pas ce qui lui a été le plus difficile sur le film : transpirer sous son armure ou apprendre à être crédible en train de pleurer à l’écran.

Un film chinois à grand spectale, classique, avec de belles scènes de bataille aux figurants innombrables, et, surtout, la bande originale excellente qui rend ce film très agréable à regarder (les voix de Leon Lai et Donnie Yen, acteurs-chanteurs sont envoûtantes!). On regrettera ...

un très bon film d'action et de bataille . Du grand spectacle d'action comme seul le cinéma chinois peuvent nous offrir . Mélanger bataille et romance fallait ose et c'est réussi . bravo . Le cinéma chinois prouve que il peux rivaliser avec les superproduction américaine ...