KRAMPACK

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« Krampack » est une comédie qui respire la fraîcheur, l’honnête et la sincérité, il s’agit du deuxième long métrage du cinéaste catalan Cesc Gay, qui a fait sa formation  dans l’école municipale audiovisuelle de Barcelone. En 87 il débute avec le court métrage « Le bal masqué ». En 99 il  réalisé son premier long métrage « Hôtel Room » un film entièrement  tourné dans une chambre qui a été primé au Festival de Cinéma Atlantique de Cadiz.  « Krampack » c’est l’histoire de  Dany  et Nico, deux adolescents,  amis inséparables depuis la petite école, qui vont passer quelques jours de vacances ensemble,  profitant de l’absence des parents. Dany est  fils d’une famille bourgeoise plutôt libérale. Nico est d’une origine plus modeste. Tous les deux sont obsédés  par la découverte de leur sexualité. Krampack est aussi le mot qui désigne une forme originale de masturbation, quand ils parlent entre eux. Signalons que la campagne de promotion de ce film a été faite en distribuant des préservatifs  comme celui-ci, avant la projection.  On regarde.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMICI PER LA PELLE, AMIS POUR LA VIE (FRANCO ROSSI, 1955) ou encore EL BOLA .

Quand j’ai découvert Krampack il y a déjà  huit ans, cela  m’a fait penser tout de suite à un des mes cinéastes français préférés, Eric Rohmer et son film « Pauline à la plage ».  En le regardant à nouveaux  maintenant je pense en effet que d’une façon  volontaire ou involontaire,  Cesc Gay a dû penser à ce film  au moment de tourner.  Mais il n’a pas fait un remake  ni une copie, car il a su assimiler une certaine façon de faire en mettant en scène ce scénario coécrit avec Tomas Aragay, adaptation de l’œuvre théâtrale homonyme « Krampack » de Jordi Sanchez.

L’action se déroule dans une station balnéaire de la Méditerranée,  le film a été tourné entre  Garral et Castelldefels,  dans la province de Barcelone.  Le choix de décors et la mise en scène cherchent à donner un ton très naturaliste.   Il y a  sans doute dans Krampack quelque chose d’un conte moral à la Rohmer,  quand il aborde  le thème de l’homosexualité, des pulsions sexuelles et sentimentales des adolescents  ou des adultes, ainsi que leurs relations  pas toujours faciles. 

Bien que donnant l’impression d’une apparente improvisation, les dialogues  sont très bien écrits et inspirés de situations plus vraies que nature. Ils nous parlent des angoisses des adolescents à la découverte de leur corps et  de la sexualité, mais aussi de la relation de responsabilité que les adultes ont vis-à-vis d’eux;  Cesc Gay  maîtrise la direction de ses jeunes acteurs, qui apportent un évident naturel à cette comédie sentimentale  sur le mal être de l’adolescence.  Parmi les acteurs adultes signalons la présence de l’actrice française Myriam Mezières dans le rôle de Marianne, la dame qui vient leur faire à manger.

Après Krampack, Cesc Gay a réalisé  trois autres films  « Dans la ville » 2003, « Fiction » en 2006 et  « V.O.S » en 2009, une comédie romantique, mais cette fois il ne s’agit pas d’adolescents, mais des adultes à la recherche de l’amour.

Ce film est une méditation sensible et respectueuse sur la sexualité et le développement humain. Le jeu d'acteur, la mise en scène du film, l'alchimie entre les deux amis est très réelle et naturelle. C'est tellement rafraîchissant de voir ce film, surtout après avoir vu ...