L'ARBRE

en VOD

L’arbre, la famille et la mort, ce pourrait être un conte musical, en l’occurrence c’est un film à la douce poésie. L’affaire se dénoue dans les horizons infinis de l’Australie où une femme se retrouve veuve avec ses enfants et apprend à revivre. Et si, comme le pense la petite, le père était réincarné en arbre ? 

Charlotte Gainsbourg joue en anglais une mère courage, dirigée par Julie Bertucelli sa réalisatrice. Et une petite australienne blonde, actrice de circonstance, nommée Morgana Davis incarne l’enfant qui parle à un gigantesque figuier. 

Les hommes du film sont le Canadien Aden Young et le Néozélandais Marton Csokas. Le film est sorti en 2010 où il a fait la clôture du festival de Cannes, faisant courir un frisson chamanique parmi les spectateurs. Alors on ne restera pas de bois devant cet arbre, la preuve. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DONNIE DARKO DE RICHARD KELLY (2001) (Un film inclassable illustrant le point de vue d'un adolescent perturbé qui a un étrange ami imaginaire et la précognition de l'apocalypse. Mélange de teen movie, de film de science-fiction baigné d'onirisme et de la sensation qu'un autre univers cohabite avec le notre.) ou encore LA CHAMBRE DU FILS DE NANNI MORETTI (2001) (Palme d'or à Cannes pour le film de Nanni Moretti qui traite de façon lumineuse et tragique l'absence de l'enfant disparu. Une des oeuvres majeures du cinéaste sur le deuil impossible à admettre et sur la nécessité de vivre encore sans comprendre jamais.).

L’arbre généalogique de ce film a trouvé ses racines dans la volonté de la réalisatrice de tourner une adaptation du « Baron perché » le roman d’Italo Calvino. Hélas les droits n’étaient pas disponibles. Il s’agissait, déjà, d’un homme qui décide de vivre sa vie entière dans les arbres. Mais cette philosophie de la liberté en remontant dans l’arbre-mère, Bertuccelli va la retrouver dans un livre plus contemporain de Judy Pascoe sorti en France sous le titre « L’arbre du père ». 

Avant de tourner, Julie Bertuccelli a sillonné les routes australiennes parce qu’elle voulait filmer un arbre, un vrai, gigantesque en plus. Qui plus est situé près d’une belle maison. Parallèlement elle auditionna deux cents petites filles d’une dizaine d’année. Quand elle eut le géant de bois et l’humaine naine, c’est un peu comme si l’âme du film avait été trouvée. 

Depuis trente ans la cinéaste passe allègrement du documentaire à la fiction prodiguant du mythe à l’un et de la réalité à l’autre. En 2013 son document le plus connu « La tour de Babel » qui racontait le quotidien d’enfants émigré apprenant le français, est sorti en salles et a fait le tour du monde. A vrai dire elle n’a réalisé que trois longs métrages de fiction mais qui ont été remarqués. « Depuis qu’Otar est parti » en 2003,  fut son premier film suivi de « L’arbre », enfin on a pu voir en 2018 « La dernière folie de Claire Darling » avec Catherine Deneuve. Auprès de son arbre Julie Bertuccelli vit heureuse.

Grâce à la simplicité d'une mise en scène lumineuse et sensible, Julie Bertucelli filme majestueusement la pudeur, la douleur et la pureté des sentiments. Charlotte Gainsbourg, délicate et discrète dans la violence de son deuil, irradie l'écran, sublimée par l'immensité ...

Présenté hors compétition à Cannes, L'Arbre sonnait comme un film poétique d'une grande sensibilité. Racontant l'histoire d'une famille dont chaque membre vit la mort du père à sa manière, Julie Bertuccelli met surtout en avant Simone (Morgana Davies), petite fille de ...

1) Se mettre en mode comtemplatif, beaux paysages et rythme lent. 2) Ne pas faire attention au rôle (raté) de mère de Charlotte Gainsbourg, on ne sait pas ce qui lui a pris de l'incarner comme ça. 3) Apprécier à sa juste valeur la putain de prestation de Morgana Davies, ...