L'AUTRE DUMAS

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Un pour tous et tous pour un. Cette devise des trois mousquetaires n’était pas celle de son auteur, Alexandre Dumas. Au contraire c’était plutôt tous pour moi. C’est que montre Safy Nebbou dans L’autre Dumas, son troisième long métrage après Le cou de la girafe et L’empreinte.

L’autre Dumas est un film inspiré par l’histoire vraie de la collaboration entre l’écrivain et son nègre littéraire, Auguste Maquet,  coauteur d’une bonne partie des ouvrages du célèbre romancier. Dans cette tragi-comédie, Macquet décide de se faire passer pour Alexandre Dumas afin de séduire une de ses admiratrices. L’autre Dumas est, en même temps qu’un film sur l’imposture, un film sur le désir de reconnaissance, et sur la notion même d’auteur,  emporté par un tandem d’acteurs qui savent manier le verbe, Gérard Depardieu et Benoît Poelvoorde. Un duo qui avait déjà partagé l’affiche de Astérix et Obélix au jeux olympiques.

Ils sont ici entourés d’une distribution tout aussi impressionnante :  Dominique Blanc, Mélanie Thierry, Catherine Mouchet, Michel Duchaussoy ou Roger Dumas. Il est bon de préciser que ce dernier n’a aucun liens familiaux avec l’auteur des Trois mousquetaires et du Comte de Monte Cristo.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MOLIÈRE ou encore LA REINE MARGOT .

Qui mieux que Gérard Depardieu pouvait incarner Alexandre Dumas à l’écran ? Après tout, il a été l’interprète du Comte de Monte Cristo dans l’adaptation de Josée Dayan, il a personnifié Porthos dans L’homme au masque de fer avec Leonardo DiCaprio, et même d’Artagnan dans Blanche de Bernie Bonvoisin.

De plus ce n’est pas le premier grand auteur de la littérature française qu’il incarne : Depardieu avait déjà prêté son imposant physique à Balzac, Balzac dont il avait également été le héros dans l’adaptation du Colonel Chabert. Et maintenant on l’imaginerait bien en Victor Hugo, lui qui a déjà tourné dans une adaptation de Ruy Blas et qui bien sur a été son Jean Valjean dans Les misérables.

La carrière de Depardieu a d’ailleurs toujours été liée à la littérature : il a tourné sous la direction de Margueritte Duras dans Le camion, réalisé une adaptation du Tartuffe de Molière, réinventé la tirade du nez en personnifiant Cyrano de Bergerac et a été un Berurier plus vrai que nature dans San Antonio.

A noter que Dominique Blanc a joué elle aussi dans une adaptation de Dumas, et pas n’importe laquelle : La reine Margot de Patrice Chéreau avec Isabelle Adajani, inoubliable interpréte de Camille Claudel où elle avait pour partenaire le géant Depardieu.

J'ai trouvé intéressant ce film construit sur les relations qu'aurait entretenues Alexandre Dumas ( père ) http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Dumas avec son principal "nègre" (sic). Il y a certes domination du "maître", campé avantageusement par un Depardieu frisé ...

On le sait, l'immense Alexandre Dumas était un dévoreur de vie à l'image de ses héros. Qui d'autre qu'un Depardieu en pleine maturité pour incarner le génial mulâtre ? L'œuvre prolifique de Dumas a toujours suscité la suspicion du recours à des nègres. Le plus célèbre ...

Depardieu en Dumas, c'était un bon choix sauf qu'il ne faut pas oublier que Dumas était métis. Sinon, le film prend le parti d'explorer la relation entre l'écrivain et son prête-plume qui est en réalité plus que ça et souffre de vivre dans l'ombre de son maître, aspirant ...