L'ÉCHANGE

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Ça commence comme un thriller : l’enlèvement d’un enfant et la mobilisation pour le retrouver sous l’impulsion d’une mère courage. Mais, très vite, le film évoque les méandres de l’administration et de la police. Et les moyens employés parmi les plus scandaleux pour « faire du résultat ».

Dans ce film d’époque (on est en 1928) Angelina Jolie, fidèle à sa réputation, porte sublimement la toilette et les chapeaux. Le grand Clint Eastwood la filme comme une star, la femme ordinaire devenue une héroïne nationale, et derrière elle l’actrice exceptionnelle dans ce rôle.

Le film c’est « L’échange » (Changeling) sorti en 2008, inspiré de faits réels, et interprété par quelques pointures comme John Malkovich ou Amy Ryan. Quant à la reconstitution d’époque elle est bluffante.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CHINATOWN (Roman Polanski revisite avec classe l'époque des années 1930 et décrit, au fil d'une enquête tortueuse, la corruption qui règne alors à Los Angeles.) ou encore MYSTIC RIVER (Quelques années avant "L'Echange", Clint Eastwood mettait déjà en scène l'impact de la disparition d'un enfant sur une petit communauté. Une adaptation très noire d'un roman de Dennis Lehane, dans laquelle Clint ne fait pas l'acteur.).

L’histoire est vraie, elle a fait la une des journaux à Los Angeles il y a quasiment un siècle. Et, à l’arrivée, c’est le récit d’une absence, celle d’un enfant dont on ne saura jamais ce qu’il est devenu et dont la mère croira jusqu’à son dernier souffle (elle est morte en 1964 à l’âge de 75 ans) qu’il est vivant. Elle s’appelait Christine Collins et son action a amené en justice plusieurs officiers de police et éclaboussé le maire de l’époque.

A l’origine de ce film il y a un scénariste de télé du nom de J. Michael Straczynski. Un jour, une source anonyme le prévient que l’on va détruire des documents d’archives à la mairie de Los Angeles. Intrigué, l’homme va les consulter et découvre toute l’affaire. Littéralement fasciné, il va écrire un scénario à partir des 6000 pages consultées. Il s’agit d’une histoire de meurtres d’enfants en série avec la disparition du jeune Collins dont on ne saura ce qu’il est devenu. Le script circule à Hollywood et Ron Howard en achète les droits. Débordé, le cinéaste ne peut donner suite, même s’il reste en production, et c’est ainsi que Eastwood rentre dans la boucle.

Le titre fait allusion à une légende européenne évoquant un être surnaturel un « changeling » qui serait substitué à un enfant à la naissance. Eastwood choisit Angelina Jolie parce qu’il considère qu’elle a une physionomie qui rappelle celle des femmes de l’époque. Malkovich n’avait jamais tourné sous la direction du cinéaste mais avait été son partenaire sur « Dans la ligne de mire » de Wolfgang Petersen (1993). C’est un film sur les contradictions de la société américaine comme Eastwood les aime. Et nous aussi.

Angelina Jolie endosse le rôle principal. Méfiance et mauvaise impression. Au début on regarde dubitativement, douteux et suspicieux. On se dit qu'elle n'est pas parfaite, qu'elle n'a pas ce charme, ce charisme qu'ont certains grands acteurs. On pense qu'elle ne pourra pas ...

Un film dans lequel je ne suis rentré que très progressivement. La reconstitution d'époque est soignée. L'histoire ne surprend pas trop au début, parce que c'est un film de Clint Eastwood dont on a vu la bande-annonce, les photos, la jaquette, etc. Je n'ai même pas compris ...

A partir d'une histoire vraie fin des années 1920 : la disparition d'un enfant de 9 ans à Los Angeles, Clint Eastwood signe L'Echange, film efficace et prenant, véritable réquisitoire contre la police et ses chefs qui plutôt que de perdre la face en reconnaissant leurs erreurs, ...