L'IDOLE D'ACAPULCO

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Les producteurs de cinéma ont parfois de drôles d’idées… Prenez ceux de « L’idole d’Acapulco », le film de Richard Thorpe que vous allez maintenant regarder. Ne nous mentons pas, en 1963, au moment où le projet a germé dans un bureau d’Hollywood, l’idée était surtout de surfer sur la popularité d’Elvis Presley.

Une fois trouvée la star du scénario, restait à imaginer une histoire pour la faire tourner, le King ayant déjà bien donné de sa personne sur grand écran et la source commençant franchement à se tarir ! Et c’est là que la lumière fut…

Elvis incarne ici un marin licencié, doté d’une voix superbe, repéré par un cireur de chaussures qui devient son manager avant de découvrir que son poulain est aussi un ancien trapéziste souffrant de vertige… Je vous jure que je n’invente rien… La suite, c’est à vous de la découvrir, au cœur de ce film au charme désuet irrésistible, rythmé par quelques grands succès d’Elvis…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PARADIS HAWAIEN (Même point de départ : le héros interprété par Elvis est licencié mais trouve vite de quoi rebondir... A la clé, des scènes exotiques et des chansons du King !) ou encore VOULEZ VOUS PECHER AVEC MOI ? (L'île mexicaine d'Acapulco a maintes fois servi de décor au cinéma : en voici deux exemples différents mais complémentaires en matière de carte postale...).

Le destin de Richard Thorpe fait partie de ces parcours dont regorge la grande histoire d’Hollywood. Avant de réaliser « L’idole d’Acapulaco », le cinéaste est passé par toutes les étapes de l’industrie du spectacle… C’est dans les années 20 qu’il fait ses débuts, d’abord devant les caméras  comme acteur. Une carrière de courte durée qui le voit vite prendre les rênes de ses premiers films, faisant preuve d’un savoir-faire et d’un talent qui le font remarquer d’un des plus prestigieux studios : la Metro Goldwyn Mayer, la fameuse MGM.

Thorpe y enchaîne les tournages à partir de 1930, obtenant de très gros succès avec une des superstars de l’époque : Johnny Weissmuller, alias le plus fameux des hommes singes, j’ai nommé Tarzan ! « Tarzan s’évade » en 1936, « Tarzan trouve un fils » en 1939, « Le trésor de Tarzan » de 1941 et « Les aventures de Tarzan à New York » forment un quatuor aujourd’hui daté dans la forme comme dans le fond mais toujours aussi charmant, pour qui aime les aventures exotiques un peu toc ! La période de fin de guerre et du début des années 50 sera moins florissante pour le CV de Richard Thorpe. Il signe bien un des épisodes d’une autre épopée, « Le défi de Lassie », avec pour héroïne la célèbre chienne Colley (qui soit dit en passant était un mâle) mais ce n’est qu’en 1952 que le cinéaste retrouve à la fois les faveurs du public et du métier en mettant en scène coup sur coup deux immenses succès : « Ivanhoé » avec Robert Taylor, Elizabeth Taylor et Joan Fontaine puis « Le prisonnier de Zenda » avec Stewart Granger et Deborah Kerr.

Thorpe est alors catalogué comme un faiseur de talent, capable de mener à bien de gros budget avec stars au générique. Suivront « Les chevaliers de la table ronde », « Les aventures de Quentin Durward », « Les tartares », « La perle noire » et puis lors de l’éclosion du phénomène Elvis Presley, une collaboration fructueuse avec l’idole du rock.