
Dans HARMONIUM, un de ses précédents films, Koji Fukada avait surpris par sa façon unique de traiter des éléments de thriller classique, comme la vengeance, en les atténuant pour insister sur l’atmosphère et l’étude des personnages. Il poursuit dans la même veine avec L’INFIRMIERE pour un résultat à mi-chemin entre Alfred Hitchcock et Eric Rohmer.
L’histoire suit une infirmière quasiment intégrée à la famille de l’aïeule dont elle s’occupe, jusqu’au jour où la fille cadette est kidnappée. A la suite d’un malheureux concours de circonstances, la vie de l’infirmière va se décomposer complètement.
L’intérêt du film se situe moins dans le déroulé du drame que dans l’étude de ses effets sur les personnages et en particulier sur l’infirmière magistralement jouée par Mariko Tsutsui. Il montre aussi comment les habitudes sociales favorisent les non dits et les incompréhensions, avec des conséquences funestes. Fukuda est un expert dans l’art d’en dire moins pour en faire savoir plus, et son film laisse une impression d’autant plus forte.
Réalisé par
Mariko Tsutsui
Le thème de la culpabilité domine une intrigue qui révèle progressivement les raisons de la désagrégation du personnage principal.
Kôji Fukada
Même situation où l'équilibre d'une femme mûre est menacé par les agissements d'un de ses descendants.
