L'IVRESSE DU POUVOIR

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Jeanne Charmant Killman est juge. On lui confie un dossier brûlant, qui touche des milieux politiques et industriels : un dossier d’abus de biens sociaux. Elle s’attaque ainsi à des puissants. Le premier d’entre eux : Michel Humeau, à la tête d’un grand groupe. 

L’acharnement et l’ambition de la juge dérangent en haut-lieu mais aussi au sein même de son couple. C’est toute sa vie qui se retrouve bouleversée par cette affaire judiciaire. Ça vous rappelle quelque chose ? Le film est inspiré de l’affaire Elf et de la juge Eva Joly. 

En voilà, un bon Chabrol ! Et encore une belle collaboration entre Claude et Isabelle Huppert. La septième pour être précis. Un portrait de femme et un thriller politique incisifs, mis en scène et incarné avec le talent des monstres sacrés.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE JUGE FAYARD DIT LE SHERIF (Le film d'Yves Boisset s'inspire de la vie et de la mort du juge François Renaud.) ou encore LES SOEURS FACHEES (Une autre collaboration entre Isabelle Huppert et François Berléand.).

Claude Chabrol disait qu’Isabelle Huppert lui était « indispensable pour exprimer certains personnages féminins que [qu’il avait] en tête », nous rappelle France Culture. Ce à quoi l’actrice a répondu : « J’ai su répondre à une attente de Chabrol qui consiste au fond à ne pas attendre grand-chose de ses personnages… En tout cas rien de performatif, tant sur le jeu que sur le plan des sentiments exprimés. » L’Ivresse du pouvoir est leur 7e film ensemble, c’est en 2006. La collaboration a débuté en 1978, avec Violette Nozières. Puis il y a eu Une affaire de femmes en 1988, Madame Bovary en 1991, La Cérémonie en 1995, Rien ne va plus en 1997 et Merci pour le chocolat en 2000. 

L’Ivresse du pouvoir, c’est une histoire de couple qui se délite, certes. Mais c’est aussi une affaire de famille. Car si Claude Chabrol met en scène et co-écrit le scénario, la « script supervisor » n’est autre que Aurore Chabrol, la troisième épouse de Claude – qui a, par ailleurs, été comédienne avant cela et aussi scripte. Thomas Chabrol, troisième fils de Claude (que ce dernier a eu avec Agnès Goute), joue dans le film et endosse le rôle de Félix. Quant à Matthieu Chabrol, le deuxième fils du réalisateur (dont la mère est Stéphane Audran), il compose la musique de L’Ivresse du pouvoir. Il a d’ailleurs composé la musique de vingt des longs-métrages de son père jusqu’à ce que ce dernier décède en 2010. 

Montré au festival de Berlin en 2006 mais reparti sans récompense, L’Ivresse du pouvoir s’inspire donc clairement de l’affaire Elf et d’ailleurs le grand groupe au centre de l’affaire du film, c’est FMG, soit un sigle composé des lettres qui suivent E, L et F dans l’alphabet. Jeanne Charmant Killman est la version fictionnelle d’Eva Joly, Michel Humeau (joué par François Berléand) celle de Loïk Le Floch-Prigent et Erika (incarnée par Marilyne Canto), qui travaille avec Jeanne, celle de Laurence Vichnievsky, magistrat instructeur sur l’affaire Elf.

La juge Jeanne Charmant Killman (Isabelle Huppert) enquête sur les abus de biens sociaux dans les milieux politiques et industriels . D'emblée elle fait incarcérer le président Humeau (François Berléand) qui est responsable d'un grand groupe ...."L'ivresse ...

Toute ressemblance avec la réalité serait, comme on dit, fortuite. Ce film nous conte une double ivresse : l'ivresse du pouvoir de ceux qui dirigent et l'ivresse du pouvoir du juge d'instruction. L'homme d'affaire est interprété par l'excellent François Berléand. Ce dernier ...

Humeau,président d'un grand groupe pétrolier public,est arrêté pour abus de biens sociaux.Il est inculpé et interrogé par Jeanne Charmant-Killman,juge d'instruction pugnace qui veut faire tomber tout le réseau des magouilleurs de la Françafrique,mais elle s'attaque ainsi ...