L'UN DES NÔTRES

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Dans les années 1960, George Blackledge est un shérif à la retraite. Il vit avec sa femme Margaret dans un ranch du Montana. Mais, après la mort de leur fils, ils décident de tout quitter pour se rendre dans le Dakota du Nord sauver leur petit-fils. Ce dernier est en effet sous l’emprise d’une dangereuse famille, menée par Blanche Weboy. Le couple de grands-parents va rapidement découvrir que les Weboy ne sont aucunement prêts à se séparer de leur petit-fils.  Telle est l’histoire écrite et réalisée par Thomas Bezucha d’après le roman intitulé Let Him Go de Larry Watson. 

Avec L’Un des nôtres, Thomas Bezucha, fait son entrée  dans un genre nouveau pour lui, celui d’un thriller qui lorgne vers le western ou …inversement ! On lui devait jusque-là des comédies comme Big Eden, Esprit de famille et Bienvenue à Monte Carlo. Et le cinéaste d’expliquer une sorte de retour aux sources : « C’est le genre de films avec lesquels j’ai grandi dans les années 70 et 80. Des films sur les relations de couple, de famille ».

Pour incarner le couple de grands-parents véritables héros de son film, Thomas Bezucha a choisi de faire appel à Kevin Costner et Diane Lane. Les deux acteurs avaient déjà tourné ensemble dans Main of Steel de Zack Snyder en 2013 puis trois ans plus tard dans  Batman v Superman : l’Aube de la justice du même réalisateur et dans lequel ils formaient déjà un couple parental, en l’occurrence celui de Clark Kent.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES FRÈRES SISTERS (Jacques Audiard arpente lui aussi les terres toujours fécondes du western et les revisite à sa manière) ou encore PAULETTE (Dans un tout autre registre, le film de Jérôme Enrico dresse le portrait d'une grand-mère aux prises avec des réalités qu'elle ne connait pas et qu'elle va peu à peu maîtriser.).

Le film est sensé se dérouler entre le Montana et le Dakota du Nord. En réalité, le tournage a eu lieu à Calgary, au Canada, à moins de 300 kilomètres de la frontière avec le Montana, entre avril et mai 2019. La similitude entre ces deux paysages permet de représenter les mythiques grands espaces américains chez le voisin canadien. Des décors somptueux qui prennent souvent le pas sur des personnages fort peu loquaces : « Quand ils ouvrent la bouche », explique le cinéaste, « il faut leur faire dire les bonnes choses. Le livre est très précis en ce sens. C’était le grand défi de l’écriture de ce film ». 

L’autre figure centrale du film, c’est le personnage maléfique de Blanche, la mère de la famille Weboy incarnée à la perfection par l’actrice britannique  Lesley Manville  qui a débuté sa carrière dans les années 80 devant la caméra de Mike Leigh. Récemment, elle a obtenu une nomination aux Oscar pour son rôle dans Phantom Thread de Paul-Thomas Anderson. Avec ses allures à la Bette Davis, elle est comme un vautour qui plane sur son environnement. 

L’un des nôtres enfin est porté par la partition musicale écrite par  le très talentueux Michael Giacchino. Ce dernier, après avoir d’abord écrit des musiques de jeux vidéo à succès comme Medal of Honor, est devenu un musicien réputé d’Hollywood jusqu’à remporter en 2010 un Oscar et un Golden Globe pour la musique du film d’animation de Pete Doctoer et Bob Peterson, Là-Haut. Pour L’Un des nôtres, il a imaginé un beau thème mélancolique qui reflète parfaitement la tonalité générale du film.

On retrouve, dans Let Him Go, l’âpreté des grands westerns dont le souffle brûle et glace à la fois et dont les étapes, qui participent de cette gradation dans l’épouvante et la violence, filent une même métaphore introduite en ouverture : la destruction que produit ...

Hormis une concession lourdingue faite au "Sanglot de l'Homme blanc" (Pascal Bruckner) --- qui, ceci dit, a de bonnes raisons de se retourner et de pleurer ---, rencontre improbable avec un jeune Amérindien traumatisé et retiré du monde le film de Thomas Bezucha pisse contre ...

Après la mort de leur fils, un shérif à la retraite et son épouse décident de tout quitter pour suivre leur petit-fils et sa mère, remariée à un homme dans la famille est dirigée par une femme tyrannique.Au fil du temps, on voit que Clint Eastwood commence à essaimer ...