LA BATAILLE DE PASSCHENDAELE

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Comme son nom l’indique, la 1ère guerre mondiale a opposé sur les champs de bataille du Nord de la France des armées de plusieurs nationalités. Parmi les alliés de la France, le Canada a envoyé un contingent qui s’est illustré au cours de la 3e bataille d’Ypres, connue sous le nom de Passchendaele.  C’est cette histoire qu’évoque ce film canadien, à travers le parcours d’un homme qui après avoir été blessé en France, retourne au Canada, y rencontre la femme de sa vie, et repart en Europe non pas pour le plaisir de se battre, mais pour défendre le frère de sa fiancée, qui s’est imprudemment engagé.  Le film joue donc davantage sur le romantisme que sur l’héroïsme, même si une bonne partie du spectacle est assuré par la dernière partie, laquelle reconstitue à grande échelle  le champ de bataille en montrant bien au passage l’absurdité de cette guerre de position qui faisait des milliers de morts pour rien. L’auteur, Paul Gross, n’a pas seulement écrit mais aussi produit, réalisé et interprété le rôle principal de cette histoire , qui rend hommage à son grand père, vétéran de la première guerre mondiale. Le film, qui a coûté 20 millions de dollars , est l’un des plus chers de l’histoire du cinéma canadien.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CROIX DE FER (Le soldat blessé a toujours une aventure avec son infirmière) ou encore LES SENTIERS DE LA GLOIRE (La première guerre mondiale et ses tranchées, l'incompétence criminelle de l'état-major français).

Scénariste, réalisateur, producteur et interprète principal de La bataille de Pascchendaele,  Paul Gross  est surtout réputé comme acteur. En dépit de sa ressemblance avec Larry Hagman et Michael Ironside , il est considéré comme un sex symbol au Canada, où il s’est fait connaître dans des séries télé, comme Eastwick, une adaptation du roman de John Updike dans lequel il tient le rôle  de Darryl Van Horne, précédemment tenu au cinéma par Jack Nicholson.

L’aîné de deux frères, Paul Gross a beaucoup voyagé, notamment en Angleterre et en Allemagne, au hasard des affectations de son père , officier dans un régiment de chars. Dès l’âge de 14 ans, il tourne dans des publicités pour financer ses études d’art dramatique.

La bataille de Passchendaele, qu’il a mis douze ans à écrire, lui a été inspiré par  son grand-père, Michael Dunne,  qui lui racontait son expérience de la première guerre mondiale. Paul Gross a été particulièrement frappé lorsque son grand–père lui a avoué avoir tué de sang-froid un jeune soldat allemand. L’épisode est représenté tel quel en début de film et sert à expliquer le traumatisme éprouvé par son personnage.

Pour les besoins du script, il s’est documenté sur la guerre, et plus il poursuivait ses recherches, plus il était perplexe : d’abord  sur les raisons d’entrer en guerre, ensuite sur les raisons de poursuivre la guerre, une fois que les belligérants se sont aperçus que personne ne pourrait gagner. Et enfin sur les circonstances de sortie de la guerre, qui ont laissé la porte ouverte à la suivante .

Pour les besoins du film, le champ de bataille a été reconstitué  au Canada sur une large surface. Il pouvait être filmé sous tous les angles,  et notamment permettre des mouvements de grue qui révélaient toute la dimension de cet enfer sur terre, rempli de trous, de tranchées, et couvert de barbelés et de cadavres. La préparation a demandé des semaines d’entraînement militaire en camp, et l’armée canadienne a apporté sa collaboration sous forme de conseils et de matériel.

Le film a été récompensé à de multiples reprises, notamment par des Genie, les oscars canadiens, dont celui de meilleur film, meilleure direction artistique, meilleurs costumes, et meilleur son.

La Bataille de Passchendaele aussi appelée 3ème bataille d'Ypres par les généraux français de l'époque ; a opposé les Canadiens et les Alliés à l'armée Allemande pendant l'automne 1917. Même si ça n'est pas vraiment un succès pur et dur, elle a eu un impact moral décisif ...