LA BIBLE

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L’incroyable aventure de l’homme depuis la création. Voilà le slogan que l’on pouvait lire en haut de l’affiche lorsque le film sortit en 1966. Dino de Laurentis, producteur italien, et John Huston, réalisateur américain, s’attaquaient au récit de la Genèse. Tout commence par la création. L’histoire d’Adam et Eve chassés du jardin d’Eden pour avoir désobéi aux ordres de Dieu et avoir croqué la pomme, le fruit interdit.

Arrive ensuite la naissance de leurs deux fils Caïn et Abel et la mort du premier tué par son cadet.

Puis vient le déluge, où Dieu recommande à Noé de construire son arche pour sauver sa famille et un couple de chaque animal. Noé, interprété par John Huston lui-même, va bâtir l’Arche et, après quarante jours de déluge, sauver l’humanité. Plus tard, nous est contée l’histoire d’Abraham qui, grâce à sa femme, Sarah, va devenir le père d’Isaac mais qui va être dévasté lorsque Dieu va lui demander quelques années plus tard de sacrifier son fils de ses propres mains…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES DIX COMMANDEMENTS - CECIL B. DEMILLE (1956) (Cecil B. DeMille nous montre l'épopée biblique de Moïse qui libère son peuple d'Egypte pour le conduire jusqu'à la Terre promise.) ou encore NOÉ - DARREN ARONOFSKY (2014) (C'est une libre interprétation de l'étonnante histoire de l'Arche de Noé).

Depuis le succès phénoménal des Dix commandements de Cecil B. DeMille en 1956 Dino de Laurentis rêvait d’adapter l’Ancien Testament. Le projet était pharamineux : plusieurs épisodes dont la totalité des films devait durer onze heures  et coûter l’équivalent de 90 millions d’Euros. Initialement, Orson Welles avait été pressenti pour réaliser le segment sur Abraham, Robert Bresson devait faire la Genèse, Federico Fellini réaliserait le déluge et Luchino Visconti mettrait en scène Joseph le charpentier et Marie. De nombreuses divergences  apparurent entre tous ces intervenants talentueux et renommés. Tant et si bien que la fresque fut réduite à un seul pan de la Bible, réalisé par John Huston.  

Après l’avoir proposé à Alec Guiness qui avait refusé, John Huston avait eu l’idée de demander à Charlie Chaplin d’interpréter le rôle de Noé. Chaplin avait également décliné, n’aimant pas l’idée d’être dirigé par un autre réalisateur que lui. Finalement, Huston a décidé de jouer Noé lui-même. A ce propos, il déclarait malicieusement, je le cite : « Il fallait un grand naïf pour ce rôle ». Marlon Brando avait été également pressenti pour jouer dans le film mais il demandait un cachet tellement élevé qu’il ne participa pas à l’aventure. Il n‘empêche, le tournage démarra au mois de mai 1964 pour s’achever en décembre de la même année, le tout pour un budget d’environ 18 millions d’euros.

Des figurants par centaines, des décors pharaoniques, un projet énorme. John Huston avait déjà quelques bijoux cinématographiques à son actif comme The African Queen avec Humphrey Bogart et Katharine Hepburn en 1951, Moby Dick en 1956 ou Les désaxés en 1961. Il n’empêche qu’il déclarait avec humilité à propos de cette adaptation de la Bible : « La Bible m’intéresse en tant que mythe universel et support de légendes multiples. Elle est unique dans le trésor humain. C’est la première histoire d’amour, le premier policier à suspense et aussi le premier récit d’une foi. Nous l’avons traitée comme une légende, au sens noble du mot. »  Fin de citation. Amen.

Lorsqu’un metteur en scène légendaire se lance dans l’entreprise d’une fresque biblique, en s’attaquant à la Genèse (les vingt premiers chapitres), la démarche apparaît comme toute aussi légendaire que son auteur. Mais le plus fascinant dans ce projet est que, de ...

À l'origine, le producteur italien Dino de Laurentis projetait d'adapter au cinéma la totalité de la Bible avec plusieurs réalisateurs internationaux, supervisés par Huston. Le film devait durer onze ou douze heures. À la fin, le projet s'effondre et il ne restait ...

Du haut de mon athéisme forcené, je ne vous pardonne pas. Peut être que Dieu/Huston le fera au paradis des cinéphiles, mais j'en doute. Je ne me suis ennuyé que 3 minutes pendant ces quelques deux heures quarante de film, et c'était pendant l'entracte. D'abord, on ne ...