LA CHUTE DE L'EMPIRE ROMAIN

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Antépénultième film d’Anthony Mann, La chute de l’empire romain est sorti en 1964. Ce péplum se place dans le contexte du déclin de l’Empire romain d’Occident dans une histoire qui n’a pas été sans inspirer l’une des grandes oeuvres du XXIe siècle, à savoir Gladiator de Ridley Scott.

Ainsi, La chute de l’empire romain relate-t-il lui aussi les derniers moments de l'empereur et philosophe Marc-Aurèle et les débuts sanglants de son fils Commode qui récupèrera le trône à force de fourberie et de jalousie alors que son père avait choisi le général Livius, secrètement aimé par sa fille Lucilla, pour lui succéder.

Le film, qui a obtenu le Golden Globe de la meilleure musique en 1965, est aussi un véritable exemple des superproductions qui émergèrent à grand train dans les années 60 avec d’autres films tels que Ben Hur ou Cléopâtre. Il est aussi l’occasion de réunir des stars de l’époque telles que Sophia Loren, Alec Guinness ou Stephen Boyd.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SPARTACUS DE STANLEY KUBRICK (Anthony Mann devait réaliser Spartacus avant d'être licencié par Kirk Douglas) ou encore GLADIATOR DE RIDLEY SCOTT (La Chute de l'empire romain est une grande inspiration du film avec Russell Crowe qui raconte la même histoire ou presque).

Anthony Mann est mort soudainement en 1967 en plein dans le tournage à Berlin de Maldonne pour un espion. Sorti en 1964, La chute de l’empire romain est donc son antépénultième film et une énième preuve de sa maitrise des superproductions puisqu’il fut également à la tête du Cid, de L’homme de la plaine et même de Spartacus. Pour ce dernier, il fut cependant licencié par Kirk Douglas après seulement deux semaines de tournage, le comédien le considérant trop docile face aux acteurs du film, et il sera remplacé par un certain Stanley Kubrick. La chute de l’empire romain reste ainsi son plus gros péplum mais aussi un immense échec industriel.

En effet, le film fut l’un des moins rentables du cinéma puisqu’il a fait 1,9 million de dollars de recette en Amérique du Nord pour un budget de plus de 20 millions de dollars soit l’équivalent d’environ 160 millions de dollars actuels avec l’inflation. Ce budget fut en effet colossal afin de créer des scènes d’une ampleur rare avec d’innombrables figurants. Le producteur Samuel Bronston, pour info, neveu de Trotsky, avait vu très grand : ainsi le décor du Forum de Rome avait une taille gigantesque soit 400 x 250 mètres. Il détient toujours le record du plus grand décor extérieur jamais construit pour un film. Plus de 1000 ouvriers travaillèrent pendant sept mois à sa construction.

A l’inverse, Gladiator de Ridley Scott, qui est fortement inspiré par La chute de l’empire romain, lui, fut un immense succès. Les deux films partagent cette même vision d’un Marc-Aurèle philosophe intouchable et d’un Commode cruel et fourbe. La réalité est un peu plus nuancée que cela puisqu’en réalité Marc Aurèle n’a pas été assassiné et il désirait que son fils lui succède. Mais dans les deux films, ils utilisent un personnage fictif, ici Livius, chez Scott, Maximus, pour des besoins romanesques. Il est à la fois le fils droit et juste que l’empereur n’a pas eu et l’amour interdit pour raison d’état de la belle Lucilla. À noter d’ailleurs, ironie de l'Histoire, que Richard Harris, qui devait tenir le rôle de Commode dans la version d’Anthony Mann, tient dans celle de Scott celui de Marc-Aurèle.

Dans la série des films monumentaux, La chute de l'empire romain se pose là ! Film de tous les records dans le gigantisme, avec en point d'orgue un plan contenant le plus grand nombre de figurants à l'écran, La Chute de l'empire romain est une fresque épique, tragique, totale. ...

De ce film j’avais gardé un souvenir lointain, celui d’une après-midi de collège, d’une classe de sixième. Une journée morne d’hiver, une veille de vacances de Noël. A l’époque le prof de français, qui faisait aussi office de prof d’Histoire Géo et de latin, ...

Les trois heures sont passées comme une lettre à la poste, preuve de la qualité du film. Les décors sont magnifiques et impressionnants. Dites-vous que c'est fini, qu'on en verra plus des comme ça, numérique oblige. Les scènes de centaines de figurants en tenue de combats ...