LA CLINIQUE DE L'AMOUR !

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Vous vous souvenez du feuilleton « Urgences » ? Le quotidien d’une bande d’infirmiers et de chirurgiens de Chicago qui opéraient à cœur ouvert tout en ouvrant leur propre cœur aux sentiments…Eh bien imaginez ces blouses blanches se morfondant  dans un établissement de seconde zone, soudainement transformé en clinique de chirurgie esthétique, on le sait, source de profits beaucoup plus assurés qu’une banale appendicite !
Artus de Penquern n’aime rien moins que ces ambiances basées sur des situations crédibles qui basculent d’un coup dans la folie et l’absurdité. Au-delà d’un décor tout à fait réaliste, vous allez vite découvrir que rien n’est d’équerre dans cette clinique de l’amour ! Un fils indigne obsédé par l’argent, un autre niais et romantique, une infirmière amoureuse et nunuche et une collègue vénale…
Le casting aligne en plus des valeurs sûres du rire : vétérans comme Dominique Lavanant, confirmés comme Bruno Salomone ou à découvrir comme Helena Noguerra. Prêt pour un traitement de choc qui détendra vos zygomatiques : laissez le charme de cette étrange clinique opérer…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE BLUES BROTHERS (Les fratries réservent parfois d'incroyables spectacles de cinéma ! Qu'ils soient unis chez John Landis ou opposés chez Artus de Penguern, les frangins finissent toujours pas nous faire mourir de rire...) ou encore MASH (Une tables d'opération, avouez qu'il y a plus gai comme décor de cinéma! Pourtant, chez Robert Altman comme chez Artus de Penguern, le bloc est un formidable réservoir à gags, même s'il faut pour cela y déverser des litres d'hémoglobine !).

Quitte à chercher du côté de séries télévisées américaines des références à cette clinique très spéciale, ne trouvez-vous pas qu’elle est le parfait mixe de « Dallas » et de « Nip tuck » ? Intrigues amoureuses, mercantilisme total, trahisons odieuses et sanguinolence bien gore : le film regorge de morceau d’anthologie…
Mais plus qu’un pastiche, Artus de Penquern a surtout voulu creuser un sillon délaissé depuis très ou trop longtemps par la comédie française : celui du burlesque, du gag à deux balles et du « too much » comme on dit en bon français. Le Splendid il y longtemps avait jeté les base de cette veine là avec bonheur, imité ensuite par des disciples doués comme les Inconnus ou les Nuls. Pas étonnant donc de trouver dans « La clinique de l’amour » la présence de Dominique Lavanant. Elle qui tourne peu désormais avoue son plaisir potache tout simple de s’être glissée dans la blouse et la peau de cette secrétaire qui elle aussi cache un secret inavouable. Lavanant adore ces personnages souvent à la limite de la folie : « Les bronzés », « Papy fait de la résistance », « Sac de nœuds » ou « Imogène » à la télévision : sa carrière en regorge !
L’intelligence d’Artus de Penquern est d’avoir su puiser dans le vivier d’acteurs souvent venus de la scène ou du one-man-show pour nourrir l’affiche de son film : Bruno Salomone ou Ged Marlon viennent d’ailleurs de là, ce qui donne à l’ensemble un air vivifiant de dinguerie totale. Ce principe, le metteur en scène-comédien se l’est d’ailleurs appliqué à lui-même ! En 1994, dans un de ses spectacles, il s’était amusé à parodier les dialogues souvent ineptes des soap-operas américains du style « Feux de l’amour », ce qui avait donné naissance quatre ans plus tard à un téléfilm intitulé « La polyclinique de l’amour » ! Bruno Salomone ou Ged Marlon ne viennent pas d’ailleurs que de là, ce qui donne à l’ensemble un air vivifiant de dinguerie totale !

Disparu il y a peu, Artus de Penguern donnait enfin un petit frère à son grandiose "Grégoire Moulin contre l'humanité" avec cette "Clinique de l'amour", croisement insensé entre "Amour, gloire et beauté", les Monty Python et une série AB Productions. Si l'on ne retrouve ...

Bon, c'est sur, avec un titre comme ça, on s'attend à voir débarquer Hélène et les crétins (bon, ça va, j'ai les références que je mérite!). Une comédie française en plus, mouais.... Des noms de personnages qui font penser à un soap (John, Priscilla, Michael ou encore ...

A mon avis, on aime ou pas du tout. L'humour proposé ici est bien de l'humour au 50ème degré et cela en est même exagéré par moment (la scène de l'ours est surement la plus improbable selon moi et ne méritait peu être pas d'y apparaitre...mais passons). Quoiqu'il en soit, ...