LA COURSE À LA MORT DE L'AN 2000

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La Course à la mort de l’an 2000 (Death Race 2000), réalisé en 1975 par Paul Bartel et produit par le roi de la série B, Roger Corman, est la projection d’une Amérique soumise à la Barbarie des jeux de téléréalité. Le revoir aujourd’hui prête forcément un peu à sourire, mais, la charge contre un pays donnant à son peuple du pain et des jeux, comme au temps des Romains, pointe toujours aussi fort sous l’apparence d’un pur film de divertissement, ou « film d’exploitation » comme on les appelait alors. En 1965, Blake Edwards avait réalisé La Grande Course autour du monde (The Great Race), qui inspira, à la fin des années 1960, la série animée d’Hannah et Barbera avec les personnages Pénélope Joli Cœur et Al Carbone et surtout l’ignoble duo formé par Satanas et son chien Diabolo. La Course à la mort de l’an 2000, avec ses bolides customisés et ses points gagnés à force de vitesse et d’êtres humains écrasés (70 points pour un enfant de moins de douze ans et 100 points pour un vieillard de plus de soixante-quinze ans !) en est la version « cinéma bis », plus « trash » que « gore ». Sylvester Stallone, après avoir débuté en 1970 dans un film érotique, Italian Stallion/L’étalon italien (The Party at Kitty and Stud’s) de Morton Lewis et fait quelques apparitions pas toujours créditées, puis un rôle plus important dans Capone de  Steve Carver avec Ben Gazzara dans le rôle titre, trouve ici son premier rôle conséquent, un an avant l’explosion de Rocky  dont il avait écrit le scénario  (Rocky de John G. Avildsen, 1976). Face à lui, on retrouve David Carradine, dans le rôle principal du champion couturé de partout et surnommé Frankenstein. Fils aîné de John Carradine et frère de Keith et Robert, David a déjà pas mal roulé sa bosse et tourné sous la direction de Martin Scorsese Bertha Boxcar (Boxcar Bertha, 1972) un film également produit par Roger Corman, il est, à cette époque, tout auréolé de son succès dans la série télévisée Kung Fu. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE ou encore BOULEVARD DE LA MORT .

La Course à la mort de l’an 2000 a inspiré un jeu vidéo en 1976 et un remake avec Jason Statham et Joan Allen signé en 2008 par Paul W. S. Anderson, le réalisateur de Resident Evil (2002). Né le 5 avril 1926 à Detroit dans le Michigan, Roger Corman abandonne des études d’ingénieur pour devenir garçon de courses dans les studios de la Twentieth Century Fox, à l’âge de 22 ans. Dans les années 1950, il devient l’un des premiers indépendants en fondant la Compagnie American International Pictures (AIP) avec Samuel Z. Arkoff et James H. Nicholson, qui produit des séries B et Z destinées aux doubles programmes d’alors. En 1955, Corman dirige son premier long métrage, Swamp Women, qui sera suivi d’une cinquantaine d’autres. Bien qu’il ait pris sa « retraite » en tant que réalisateur en 1971, il a encore signé Frankenstein Unbound en 1990. Parmi ses films les plus marquants, notons Mitraillette Kelly (Machine Gun Kelly, 1958), La Petite boutique des horreurs, tourné en deux jours et une nuit (The Little Shop of Horrors, 1960) et plusieurs adaptations d’Edgar Allan Poe dont La Chute de la maison Usher (House of Usher, 1960), La Chambre des tortures (The Pit and the Pendulum, 1961), Le Corbeau (The Raven, 1963), et Le Masque de la mort rouge (The Mask of the Read Death, 1964). Il fondera encore deux compagnies : New World puis Concorde avec lesquelles il continuera à produire et distribuer de nombreux films. Sa technique consiste à tourner à moindre coût et à toute vitesse. C’est ainsi qu’il produisit souvent deux films dans le même décor, avec les mêmes acteurs si nécessaire ! En production, il a accolé son nom au générique de près de 400 longs métrages. Découvreur de talent, il a fait débuter les acteurs Jack Nicholson, Charles Bronson, Bruce Dern, ou Robert De Niro, et les réalisateurs Francis Ford Coppola, Peter Bogdanovich, Joe Dante, James Cameron, Jonathan Demme… et plein d’autres. Le « Roi de la série B » – « King of the B’s »– est ainsi, sans aucun doute, l’un des fondateurs du cinéma américain de la deuxième moitié du vingtième siècle.

Une très bonne série B kitsch, trash (on voit une tête se faire écraser comme une pastèque), humour noir et moqueur, immoral (mais contestataire) et quelques filles bien roulées parfois légèrement vêtues. L'idée de cette course de la mort pour un film fait un bon sujet ...

Ca commence avec une fanfare, l'hymne américain, plein de couleurs comme dans Le Prisonier et puis, paf, l'espace d'un instant, passe un drapeau nazi. Hein ? Hé oui, nous sommes en Amérique en l'an 2000 où le peuple se réjouit d'assister à la Course Transcontinentale, une ...

LES ✚✔ La règle pour gagner des points : écraser le maximum de piétons oisifs, et surtout des vioques vu que ce sont eux qui rapportent le plus. En lançant ce film, je ne m'attendais pas à voir se réaliser - sous mes yeux ébahis - mon fantasme n°17 dans un produit ...