LA FERME DU PLAISIR

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Elles sont quatre. Trois blanches et une noire. Comme les gendarmettes du Gendarme et les gendarmettes ! Sauf qu’ici qu’elles ne sont pas fliquettes, mais campeuses. Quatre jeunes femmes qui, errant dans la campagne française, profitent à fond du soleil tapant, de l’air pur, des esquimaux, des pots en terrasse et des parties de touche pipi. Surtout quand elles sont accueillies dans une villa ou le propriétaire les laisse aller à leurs instincts sexuels les plus primaires. Notamment en compagnie d’un chauffeur qui les, yeux bandés, les honore à tour de rôle sous leur tente de camping.

Sortit dans sept salles parisiennes spécialisées le 29 octobre 1980 sous le titre Vacances polissonnes pour petites filles en chaleur, La Ferme du plaisir est également connu son sous-titre de tournage Si tu crois fillette, titre d’une chanson entendue pendant une fête se déroulant dans la deuxième partie du film.

Hard champêtre sympathique qui ne lésine pas sur les séquences lesbiennes (puisque à l’origine, les protagonistes veulent passer des vacances sans mec) La Ferme du plaisir contient aussi un échange dialogué plutôt amusant faisant référence à la deuxième crise pétrolière de 1979. Ce qui donne cette séquence où le chauffeur de la villa s’adresse à sa conquête en lui disant « Tu mets le feu à mes sens ! Celle ci lui répondant du tac au tac : L’essence, c’est cher aujourd’hui. Allez, embraye chauffeur. Et vous avez le droit de rire !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ALEXA INITIATION (L'incitation sexuelle d'une mignonne petite Belge de 19 ans prénommée Alexia sous la caméra voyeuse de Jaquie et Michel) ou encore L'ÉPOUVANTAIL LUBRIQUE (Un hard champêtre italien porté par de sublimes hardeuses hongroise et tchécoslovaque.).

Si Sylvie Schwartz, Martine Capellaro, et Nadine Roussial, quelques actrices de La Ferme du plaisir n’ont jamais accédés au stade du vedettariat du X comme leurs consœurs de l’époque Marilyn Jess ou Brigitte Lahaie, il n’en va pas de même pour Piotr Stanislas qui tient ici le rôle du chauffeur. Né en 1952, cet acteur/hardeur d’origine polonaise, véritable légende du X, a débuté à l’âge de 25 ans sa grivoise carrière dans un roman photo érotique édité par Marc Dorcel avant de tourner ensuite pour les meilleurs réalisateurs du genre, de Gérard Kikoïne à Francis Leroi en passant par Alain Payet et Burd Tranbaree.

Réputé pour la taille de son sexe proche de celui de Rocco Siffredi (soit 25 cm) et  pour sa bi sexualité notoire (il  apparait dans quelques pornos gay) Stanislas  a également fait des panouilles dans quelques films traditionnels comme  la comédie militaire subtile de Michel Vocoret Le Retour des bidasses en folie, le péplum foutraque de Bruno Mattei Caligula et Messaline, la série B guerrière engagée de Claude Bernard Aubert Charlie Bravo et le polar urbain zinzin de Sergio Gobbi L’Arbalète.

Piotr Stanislas est aussi réputé auprès des cinéphiles pour son interprétation émouvante d’un soldat allemand blessé tombant sous le charme d’un jeune forestier dans Nous étions un seul homme de Serge Avédikian, drame intimiste qui a marqué le cinéma indépendant français de la fin des années 70 et a beaucoup fait pour la cause homosexuelle de l’époque.