LA FLIC À LA POLICE DES MOEURS

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La flic à la police des mœurs  fait partie d’un sous genre qui a été très prisé dans le cinéma italien des années 70 : « la comédie sexy ». Pendant près d’une décennie, des tonnes de films aux gags volontairement gras, aux acteurs volontairement cabots, et aux séquences vaudevillesques volontairement poussées ont donc déferlé au pays de Fellini et du spaghetti cuit.

Si on devait définir la Flic à la police des mœurs, ce serait comme  un mix absurde entre une pièce de boulevard de Barillet et Grédy et un film de Max Pécas. Ici, une femme flic se fait donc passer pour une stripteaseuse afin de démanteler un réseau de trafiquants de drogues. Un pitch qui n’est prétexte qu’à aligner des séquences à l’humour … comment dire … « autre ». Le film repose donc principalement sur deux choses : d’une part le charme de la très sexy Edwige Fenech, starlette mythique du cinéma bis européen des années 60/70  et surtout sur les grimaces élastiques et l’abattage verbal du duo Lino Banfi/Alvaro Vitali qui, selon, un critique  de l’époque, font passer Louis De Funès pour un acteur Bressonien. Curieusement interdit aux moins de 13 ans lors de sa sortie en France le 16 janvier1980, la Flic à la police des mœurs s’adresse surtout à un public de post ados prépubères qui s’excite à la vue d’un téton tentant ou d’un bout de fesse moelleux.

Il est donc impératif de laisser son cerveau dans un coffre-fort fermé à double tour pour apprécier pleinement cette comédie dégénérée qui a ses fans. Dont votre serviteur.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA TOUBIB DU REGIMENT ou encore LA FEMME FLIC .

Quasi inconnus enFrance mais extrêmement populaires dans leur pays, Lino Banfi et Alvaro Vitali sont un peu l’équivalent, pour nous, d’un Lagaf’ ou d’un Bigard. Lino Banfi a donc fait ses armes au cabaret dans les années 60 sous le pseudonyme grotesque de Willy Zaga.

Et c’est le grand comique italien Toto qui a suggéré a Banfi de reprendre son vrai nom quand celui-ci s’est mis à tourner pour le cinéma en cumulant une bonne centaine de films au rythme de cinq ou six par an dans les années 70. Quant au très laid Alvaro Vitali, il est arrivé dans le métier totalement par hasard. Né à Rome le 3 février 1950, il se destinait à l’origine à devenir électricien. Mais sa vie a changé le jour où le grand cinéaste Federico Fellini, fasciné par son visage étrange, l’engage pour une courte apparition dans son Satyricon en 1972. Vitali enchaîne ensuite des rôles plus importants dans d’autres  films du maestro comme Amarcord ou les Clowns avant de devenir l’une des icônes de la comédie sexy italienne. Tenant généralement le rôle du puceau de service, Vitali à donc passer des années entières à mater des bombasses sous la douche tout en louchant et en bavant. Au hasard des titres les plus connus par ses fans (car y’en a !), on citera Infirmière de nuit, la Toubib du régiment ou la Flic chez les poulets.

Depuis l’aube des années 2000, comme beaucoup de ses collègues comédiens, Alvaro Vitali s’est recasé à la télévision ou il anime entre autres des émissions comiques. Et il a même participé en 2005 à la version italienne de la Ferme célébrité !