Ce premier court métrage de Martin Rit (aujourd’hui chef opérateur pour Guillaume Brac et quelques autres) est – littéralement – un film sur l’acteur Serge Riaboukine, sur sa présence massive et sa douceur paradoxale (alliage le rapprochant souvent, à nos yeux, d’un certain Gérard Depardieu). Il y est un personnage terne, en déficit d’incarnation, auquel une lubie soudaine...

Ce premier court métrage de Martin Rit (aujourd’hui chef opérateur pour Guillaume Brac et quelques autres) est – littéralement – un film sur l’acteur Serge Riaboukine, sur sa présence massive et sa douceur paradoxale (alliage le rapprochant souvent, à nos yeux, d’un certain Gérard Depardieu). Il y est un personnage terne, en déficit d’incarnation, auquel une lubie soudaine (apprendre à jouer de la guitare) va donner consistance. L’aller/retour fécond entre le personnage à incarner, une chanson et des gestes à apprendre, ne cesse de troubler les frontières entre le comédien (son travail de composition) et son personnage. C’est aussi un très beau film sur l’apprentissage de la musique, sur la découverte d’une passion et/ou d’une compétence, faisant résonner de manière inédite la bien connue Lætitia de Serge Gainsbourg.
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Serge Riaboukine
Parce que Django Reinhardt (interprété ici par Reda Kateb) fut un prodige de la guitare, qui traversa la période tourmentée de l'Occupation.
Martin Rit
Parce que ce court métrage parle lui aussi de l'enseignement, avec un personnage de professeur qui donne ses cours par visioconférence, dans un amphi complètement vide, ou presque.