
L’ouverture de La Loi du marché est spectaculaire tant elle semble banale. Que voit-on ? Un quinqua, chômeur de son état, en conversation avec un agent du Pôle emploi. Tout le film va se dérouler ainsi, par saynètes successives, saynètes qui finissent par former un tout. L’ensemble se déroulant autour du personnage interprété par Vincent Lindon…
Celui-ci est tiraillé entre deux exigences incompatibles. Celle de trouver du travail, ce qui n’est pas une sinécure quand on a passé le cap des cinquante ans, et celle de conserver un minimum de dignité. L’épilogue, qu’il serait criminel de révéler ici, montre que la question n’est pas des plus faciles à résoudre…
Le film n’est pas militant, il ne revendique rien de façon frontale, mais il appuie là où ça fait mal. Son premier mérite est de mettre en lumière un lien immatériel, qui reste le plus souvent confus, cette interaction entre la façon dont nos sociétés s’organisent et la vie quotidienne de ceux qui en font partie. Ken Loach n’aurait pas renié le film…
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Vincent Lindon
C'est également un vigile de centre commercial qui est au coeur du drame
Stéphane Brizé
C'est encore Vincent Lindon qui est chômeur
