LA MEUTE

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Comme beaucoup de films de genre français de ses dernières années, de la Horde de Yannick Dahan et Benjamin Rocher à Frontières de Xavier Gens en passant par Haute tension d’Alexandre Aja,  la Meute, premier long métrage de Franck Richard, tente de retrouver l’esprit du cinéma d’exploitation horrifique américain et italien des années 70/80. En l’occurrence ici la série b de « redneck » et le « zombie movie » mâtiné d’une ambiance poisseuse à la Massacre à la tronçonneuse. On suit donc le parcours ultra chaotique d’une jeune demoiselle qui se retrouve coincée  dans un restaurant routier tenu par une vieille folle qui a deux particularités : elle a la gâchette facile et elle élève des goules assoiffées de chair humaine. Le moins qu’on puisse dire est que Franck Richard ne fait pas dans le fantastique suggestif : coup de fusil destructeur, membres et chairs arrachées, tatouage à vif au fer  rouge. On flirte donc même avec un autre genre plus récent celui là,  le « torture porn », lancé par le Hostel d’Eli Roth.
Qui plus est, la Meute est défendu dans son casting par des acteurs utilisés ici à contre emploi, que ce soit Yolande Moreau en matrone hystérique, Emilie Dequenne en victime sadisée, voire, plus surprenant encore, le comédien/chanteur Benjamin Biolay en auto stoppeur lymphatique. Bref, une pure série B d’exploitation qui, il y a trente ans, aurait fait la joie des spectateurs  des salles de la 42e Rue de New York ou, beaucoup plus proche, celle du Brady, célèbre cinéma parisien spécialisé naguère dans le sang non coagulé. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MARTYRS ou encore MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE .

Crée en 2003 par l’ex journaliste de cinéma Vérane Frediani et son mari Franck  Ribière, la société « la Fabrique de films » distribue dans un premier temps des longs métrages aussi différents que Rize documentaire sur le « Krumping » réalisé par le photographe David La Chapelle, le Crime Farpait , comédie noire espagnole d’Alex de la Igliesa ou encore  Marock de Laïla Marrakchi, drame de moeurs sur la jeunesse dorée marocaine. Mais la Fabrique se distingue vite en distribuant aussi des films d’horreur de série B comme The Descent de Neill Marshall, Severance de Christopher Smith  ou  encore The Mortuary, un des derniers Tobe Hooper, immortel réalisateur de Massacre à la tronçonneuse. La Fabrique décide alors de mettre ses sesterces dans la confection de films d’horreur français pour des petits budgets dont la tranche navigue entre un et trois millions d’euros de production. Tous les aspirants réalisateurs et les courts métragistes de France élevés au cinéma d’exploitation, envoient alors leurs projets à cette maison de production en espérant  concrétiser leurs fantasmes de cinéaste/cinéphile.
Ce qui sera le cas de  Alexandre Bustillo et Julien Maury avec A l’intérieur ou encore Jacques Olivier Molon et Pierre Olivier Thevenin  avec Humains. Et puis Franck Richard avec la Meute qui aura donc bénéficié d’un budget de 2, 5 millions euros et d’une coproduction avec la Belgique.

Tiens voilà du boudin ! J ai bien aimé ce traitement sans prétention d un genre ou on nous inflige souvent adolescentes sexy,binoclards boutonneux,house-musique,sadiques survitaminés.Là rien de tout celà ,sinon quelques demeurés hells angel.Un bistrot campagnard,un fils ...

Bon petit film de genre en quasi huit clos avec un casting original et efficace. L'ambiance "coin reculé" avec le le bar mitteux et ses personnage semblant sortie d'une pochette de Vynil Hard Rock est bien retranscrite par la réalisation et les décor plein de détail. Un bon ...

Une histoire de zombies Made in France, c'est à la fois possible et très réussi quand le film en question s'intitule La meute. Isolé en pleine campagne, un p'tit bistrot cache en ses murs des cellules où sont emprisonnés de pauvres voyageurs dédiés à servir de nourriture ...