
Avec la Neige et le Feu, Claude Pinoteau avait décidé de revenir sur une période de l’histoire contemporaine qu’il avait bien connue pour en avoir été, à 19 ans, l’un des acteurs. Cette sombre période – rarement, voire jamais traitée au cinéma – s’étire du mois d’août 1944 – la Libération de Paris – au mois de mai 1945 – l’Armistice. Neuf mois de combats meurtriers, souvent oubliés et pourtant indispensables à la capitulation allemande.
C’est en compagnie de Danièle Thompson – avec laquelle, dix ans plus tôt, il avait imaginé la Boum – que Pinoteau écrivit le scénario de ce neuvième long métrage, sans doute le plus personnel, bien que ne versant nullement dans l’autobiographie. Sa volonté était de montrer « le sacrifice ignoré de ces jeunes tombés en Lorraine, dans le massif des Vosges et dans les plaines d’Alsace, pour que la France soit entièrement libérée », comme il l’écrira dans Merci la vie !, un livre de souvenirs qu’il fit paraître en 2005.
Pour crédibiliser le récit, Pinoteau confia les rôles de ses jeunes patriotes à des jeunes acteurs encore peu connus du public : Matthieu Rozé, Vincent Pérez et Géraldine Pailhas qui, pour son rôle d’infirmière enceinte mais amoureuse d’un autre, obtint le César du meilleur jeune espoir féminin. Dans des rôles plus discrets, peut-être reconnaîtrez-vous également : Frédéric Pierrot, Elsa Zylberstein, Stéphane Guillon et même Philippe Torreton, à la veille de son entrée à la Comédie-Française.
Réalisé par
Avec
Géraldine Pailhas
Eté 1944. La vie d’une quinzaine de jeunes maquisards, partagés entre peur et courage, guerre et amour... La fin de l’innocence.
Claude Pinoteau
Confusion des sentiments en pleine Occupation allemande. D’après l’oeuvre de Simone de Beauvoir.
