LA NUIT DES FOUS-VIVANTS

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Sorti en France sous des titres farfelus comme La Nuit des fous vivants, Cosmos 859, Code Name : Trixie, et en vidéo Experiment 2000, The Crazies marque le retour de George Romero à son genre de prédilection, celui qui en 1968 a fait le succès de La Nuit des morts vivants, coup de tonnerre et coup d’envoi du cinéma d’horreur moderne. Réalisé en 1973, The Crazies est adapté d’une courte histoire de Paul McCullough, The Mad People, décrivant les comportements de la population d’une petite ville américaine en proie à un phénomène de pollution chimique. Tourné à Evans City, une petite ville rurale de Pennsylvannie, Etat dont Romero est natif, The Crazies occupe dans la carrière du cinéaste, une place médiane entre La Nuit des morts-vivants et Zombie, son chef d’œuvre apocalyptique, dont il constitue une esquisse.

Encore une fois, Romero ne s’intéresse guère aux bestioles venues de Mars ou de contrées exotiques, mais au Mal intérieur d’une Amérique dont il traque, comme personne, les dérèglements. Ici, une petite bourgade paisible est victime d’un étrange virus qui provoque la perte de raisons de ses habitants. En quelques plans, Romero pose les bases de cette catastrophe écologique qu’une armée de soldats pour le moins inquiétants, va tenter d’endiguer. Le film s’ouvre dans une confusion totale, un état de chaos et de désintégration que Romero capte par un montage nerveux et un style presque documentaire.

Mais attention, les fous qu’annoncent le titre original du film, The Crazies, ne désignent pas forcément ceux que l’on croit et, comme dans tous les films de Romero, la menace prend le visage du familier.  Ici, peu de différences entre les individus contaminés et le comportement de ces soldats, individus sans visages, adeptes du vol, du pillage et de méthodes expéditives. Satire anti-militariste réjouissante, The Crazies est le quatrième film de George Romero.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE MYSTÈRE ANDROMÈDE (ROBERT WISE, 1971) ou encore SOLEIL VERT ( RICHARD FLEISCHER (1973) .

Tourné en 1973, The Crazies réflète aussi bien dans son scénario que dans la mise en scène de Romero, l’état d’esprit de l’Amérique de l’époque. Soit une période de contestation et de doute envers les instiutions gouvernementales amplifiée par les assassinats politiques, l’affaire du Watergate et surtout la déroute de l’armée américaine au Vietnam, déroute à laquelle le film ne cesse de faire allusion.

C’est ce prêtre en feu qui évoque les images de ce prêtre boudhiste s’immolant à l’époque pour protester contre la guerre, ce sont toutes ces séquences d’évacuation musclée qui renvoie à la façon dont les GI se comportait dans les villages d’Asie du Sud Est, et enfin le plan de ce personnage achevé d’une balle dans la tête, qui renvoie à l’une des photos les plus emblématiques de la guerre du Vietnam, cette célèbre photo prise par Eddie Adams et montrant le chef de la police de Saigon, exécutant à bout portant et pour les caméras de NBC un vietcong en pleine tête.

Il faut voir La Nuit des fous vivants uniquement en ayant à l'esprit que c'est une série B mais une série B n'empêche pas à un film d'être intelligent et réussi ce qui est le cas ici avec cette réalisation de Romero. Un film dynamique qui entre dans le vif du sujet dès ...

Quelques jours après le crash d’un avion dans ses environs, la petite ville d’Evans City, Pennsylvanie, est sujette à des évènements étranges. Tout commence par un homme qui tue sa femme, avant de foutre le feu à sa maison, sans aucunes raisons, et sous le regard terrorisé ...

the crazies n'est pas un film de zombies, la critique est différente, mais il faut avouer qu'il y a des similitudes. Ici roméro joue davantage la carte de l'humour. le film se regarde avec joie, j'ai cependant été un peu déçu qu'il n'y ait pas plus de scènes de folie individuelle ...