LA POINTE COURTE

en VOD

En 1954, Agnès Varda, jeune photographe sans expérience cinématographique revient à Sète où elle a passé son adolescence pour y tourner ce qu’elle a qualifié elle-même d’un « essai de film à lire » où elle mêle deux chroniques : celle d’un couple en crise après quatre ans de mariage et celle d’un village de pêcheurs.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES PLAGES D'AGNES (Agnès Varda y évoque le tournage de LA POINTE COURTE à Sète.) ou encore LA NUIT (Un couple confronté à l'usure de l'amour.).

Si elle n’avait pas encore acquis une grande culture cinéphilique, Agnès Varda avait une conception très précise du jeu de ses comédiens. « Je voulais que les acteurs ne jouent pas ni n’expriment de sentiments, qu’ils soient là et qu’ils disent leurs dialogues comme s’ils les lisaient. En fait je pensais à des récitants de spectacles orientaux, aux couples de sculptures égyptiennes, mains posées sur les cuisses, et aux gisants qui vont par deux dans les églises sombres. » La direction d’acteurs ne sera cependant pas une des ses priorités. Philippe Noiret a raconté que  « Non seulement Agnès ne savait pas très bien comment fonctionnaient les acteurs, mais elle était bien davantage préoccupée par la forme de son film que par l’interprétation, d’où quelque chose d’un peu hiératique, transposé. En fait, elle ne s’est pas tellement occupée de nous, mais ça n’était pas trop pénible car on se connaissait et on se rendait bien compte du problème que posait pour elle d’être à la fois producteur, metteur en scène, auteur, chef de coopérative »…

Un an après le tournage Agnès Varda, accompagnée de ses comédiens, était venue présenter le film aux Pointus, les habitants de la Pointe courte. A l’issue de la projection, l’un des spectateurs déclara : « Ce serait très bien s’il n’y avait pas ces deux bourriques !». Il parlait de Philippe Noiret et Silvia Monfort ! Pour  les pêcheurs, le film était une chronique de leur quartier au quotidien. L’histoire du couple ne les intéressait pas vraiment. De  quoi amener Agnès Varda à en conclure que les films n’appartiennent qu’à moitié à ceux qui les ont faits, « ils sont récupérés à des niveaux divers par ceux qui les aiment ou qui en font usage », explique-t-elle. Une chose est sûre, la cinéaste n’a jamais perdu le contact avec les Pointus, leurs liens sont toujours restés aussi forts.  À la Pointe courte, une traverse qui va du canal à l’étang porte aujourd’hui le nom d’Agnès Varda.

Dans un village de pêcheurs provençal, une femme vient trouver son compagnon pour lui annoncer qu'elle le quitte. Ils discutent de leur couple, tandis qu'autour, la vie du village est faite de bonheurs et de malheurs : un arrêté d'interdiction de pêche, la mort d'un enfant, ...

Je ne savais pas qu'Agnès Varda avait fait du cinéma avant la Nouvelle Vague et avant Cloé de 5 à 7 et c'est déjà assez intéressant. Ici l'on suit deux histoires en parallèle, premièrement celle de la vie du village de la Courte Pointe, avec ses hauts, ses bas, les contrôleurs ...

Un couple se déchire, ça vient d'elle, et de lassitude, puis finalement se rabiboche, dans le quartier de pêcheurs de Sète nommé La Pointe Courte, petit ilot triangulaire, isolé de tout, lieu coupé du monde d'un point de vue géographique et temporel. Pour son premier film, ...