LA PRINCESSE DES GLACES, LE MONDE DES MIROIRS MAGIQUES

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Amis des neiges, des magiciens, des trolls et autres pirates zazous, cette princesse des glaces est faite pour vous. À condition bien sûr d’avoir su garder votre âme d’enfant. Auquel d’ailleurs ce long métrage d’animation russe est principalement destiné. Une fantaisie féérique ou la douce et jeune Gerda vit tranquillou avec ses parents magiciens dans une contrée prospère géré par le roi Harald, un scientifique plus féru de nouvelles technologies que de sortilèges. La preuve : il décide un jour d’envoyer tous les magiciens de son royaume dans un monde parallèle par l’intermédiaire d’un miroir magique. Gerda va alors demander l’aide de ex ennemie, la Reine des Neiges, pour aller sauver ses parents.

S’adressant particulièrement aux tout petits, La Princesse des glaces prend vie grâce à une animation aux couleurs joyeusement criardes et à d’amusantes séquences comme celle où des protagonistes traversent le fameux miroir magique. Un peu finalement comme Jean Marais dans le Orphée de Jean Cocteau à qui La Princesse des glaces rend involontairement hommage.

Si le scénario est certes un peu simpliste, le film, par son rythme speedé et son animation un tantinet old school, ravira surtout les afficionados du dessin animé à l’ancienne. D’autant que cette princesse des glaces promotionne aussi quelques valeurs positives comme le droit à la différence (comme dans le Freaks de Tod Browning finalement !) mais aussi et surtout, le droit de rêver ! Alors rêvons que diantre !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BLANCHE NEIGE ET LES SEPT NAINS (Le premier long métrage d'animation made in Walt Disney.) ou encore ORPHÉE (Film-emblème du cinéma poétique français. Jean Marais passe de l'autre côté du miroir.).

Quatrième opus d’une saga de films d’animation initiée en 2012 par la société Wizart située en Russie, La Princesse des glaces aurait pu – ou du ? – s intituler la Princesse des neiges. Ce qui n’a pas été le cas pour éviter un éventuel procès avec les productions Disney, détenteur du titre.

Assez jeune puisque né en 1987, le réalisateur Aleksey Titsilin est également metteur en scène de deux autres aventures animées de la princesse des glaces. Mais il n’est pas le seul, puisqu’il associé ici avec l’américain Robert Lence, qui, responsable du scénario de la Princesse des glaces, est réputé pour être à l’origine du script de la Belle et la bête, la version animée made in Disney de 1991. Robert Lence a également été story boardeur de plusieurs suites de films d’animation renommés, tous conçus pour le marché dvd et de la vod comme Bambi 2 et le Roi Lion 2 et 3.

La voix française de la princesse des glaces est assurée par Claudine Grémy, comédienne de théâtre renommée mais aussi et surtout, une vraie as du doublage. Elle a ainsi posé ses cordes vocales sur des stars américaines comme Mélanie Griffith dans Quand l’esprit vient aux femmes, Patricia Arquette dans Holly Matrimony, Robin Tunney dans le très neigeux Vertical Limit ou encore la grande Laureen Bacall dans Gone Dark.