LA TEMPÊTE

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Pour son troisième long métrage, le réalisateur et acteur britannique, Derek Jarman, généralement présenté comme l’apôtre de la culture gay et underground du cinéma anglais, a choisi d’adapter la célèbre Tempête de son compatriote William Shakespeare.

Il en reprend l’essentiel des personnages et de l’intrigue qu’il filme avec le peu de moyens alloués, mais avec audace. On y retrouve Prospero, duc de Milan, déchu par une alliance entre son frère Sebastian et Alonso le roi de Naples et qui va fomenter sa vengeance.

Quand le film commence, Prospero qui maitrise la magie et les éléments provoque une tempête. Elle contraint ses ennemis à s’échouer sur l’île où il vit, en compagnie de sa fille bien-aimée Miranda, et avec deux esprits opposés l’aimable Ariel et  le monstrueux Caliban. A tous, il fait subir un certain nombre d’épreuves qui lui permettront de triompher d’eux er de récupérer son duché.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver EDWARD II (Une nouvelle adaptation signée Derek Jarman de la pièce de théâtre de Christopher Marlowe) ou encore THE TEMPEST (Parce qu'il s'agit de l'adaptation la plus récente de "La tempête" de William Shakespeare, par une femme cette fois, Julie Taymor).

Œuvre majeure du répertoire shakespearien, maintes fois mise en scène au théâtre, La tempête a été adaptée à de multiples reprises en pièce musicale par Beethoven, Tchaïkovski, Berlioz ou Honegger ; en opéra par Purcell. Elle a inspirée des peintures d’Hogarth ou des préraphaélites, des de romans de science-fiction tels Le meilleur des mondes d’Huxley ou L’île de Prospero de Durrell ou des écrits signés Karen Blixen ou Aimé Césaire. Au cinéma, elle est à l’origine de La ville abandonnée de William Wellman, de Planète interdite de Fred Leod Wilcox, de Tempête de Paul Mazursky, de Prospero’s book de Peter Greenaway ou de The tempest de Julie Taymor.

La version écrite et réalisée par Derek Jarman est une des plus originales et des plus subversives. Référence de la culture gay et du cinéma queer anglais, Jarman brouille les pistes du conventionnel en misant sur l’androgynie d‘Ariel, interprété par Karl Johnson, ou par l’apparition de Ferdinand, joué par David Meyer, sortant des flots dans le plus simple appareil. Ou encore en mettant en scène un mariage hétérosexuel – celui de Miranda et Ferdinand – accompagnée par une haie d’honneur de jeunes éphèbes habillés en marin, icones que reprendra Querelle de Fassbinder ou les publicités des parfums de Jean-Paul Gaultier ! D’autres scènes qui jouent sur des décors et costumes baroques et kitsch, sur des travestissements ou sur des allusions à des relations SM sont encore plus explicites.

Créateur prolifique à la vie écourtée par le Sida, Derek Jarman a réalisé près d’une centaine de films, dont onze longs métrages, souvent inspirés par la peinture ou les œuvres classiques. Avec Caravaggio, un de ses films les plus célèbres, récompensé d’un Ours d’argent à la Berlinale 1986, il découvre l’actrice Tilda Swinton qui l’accompagnera sur tous ses projets au cinéma jusqu’au dernier, Blue, un film sans image où il évoque sa maladie et dont elle est la narratrice. Réalisateur prolifique, Derek Jarman s’est aussi illustré en signant de nombreux clips pour Marianne Faithfull, les Pet Shop Boys ou The Smiths. Malade, il s’est retiré dans un village de la côte du Kent pour écrire et cultiver un jardin extraordinaire.

En adaptant la pièce de Shakespeare sous forme d'un long rêve discontinu, Derek Jarman s'affranchit de tout respect de l'œuvre initiale en s'offrant la plus totale liberté. La forme prend alors le dessus sur l'intrigue, les dialogues fortement amputés venant presque troubler ...

Avant toute chose je tiens à préciser que je n'ai pas trouver de sous-titres réellement performants et étant donné que c'est adapté de Shakespeare, que ça murmure pas mal, c'est difficile de comprendre les dialogues, ce qui fait que mon avis sur le film est basé quasiment ...