LA VIE SAUVAGE DES ANIMAUX DOMESTIQUES

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Sorti en 2010, La vie sauvage des animaux domestiques est à la fois une fiction humaine et un documentaire animalier tourné dans une ferme de la Bresse Jurassienne et peuplé d’environ 200 animaux, sauvages, domestiques, sédentaires ou migrateurs. Instructif et amusant, le film est réalisé par Dominique Garing  qui a toujours vécu dans le monde rural et qui travaille en collaboration avec Frédéric Goupil qui lui a l’expérience du long métrage. Ils sont bien aidés par l’animalier Pierre Cadéac qui habitue les animaux à la présence humaine depuis leur plus jeune âge afin de les sociabiliser. La ferme étant à la frontière entre le sauvage et le domestique, Marie-Pierre Duhamel Muller a exploré le thème de la relation au sauvage avant d’écrire le commentaire du film dit par le comédien polyvalent André Dussollier qui était aussi le narrateur d’Amélie Poulain. Quant à la musique  qui est un élément très important du cinéma animalier, elle est composée par Max Richter qui a aussi composé celle de Valse avec Bachir et de Shutter Island.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PEUPLE MIGRATEUR ou encore TAPAGE DANS LA BASSE-COUR .

Toutes les histoires que vous venez de voir se fondent sur des observations précises et des témoignages, avec l’aide de vétérinaires spécialisés dans le comportement animal. Les repérages pour trouver la ferme idéale dans la région Bourgogne ont duré 3 mois, l’aménagement de la ferme 4 mois. Ensuite il a fallu habituer les animaux aux lieux et le tournage a duré 12 semaines, avec seulement 15 jours de beau temps. Plusieurs techniques issues du comportement animal comme l’utilisation d’un ultrason pour que le rat se déplace d’un point à un autre ont été utilisée, ainsi qu’un dispositif multi caméras. Avant de tourner, le réalisateur Dominique Garing a poussé très loin ses recherches pour apprendre entre autres qu’une poule crie différemment si un danger vient du ciel ou de la terre de sorte que les poussins viennent soit s’éparpiller soit se regrouper autour d’elle. Ici, l’idée était de montrer ce qui se passerait si on laissait plus de place  aux animaux.  Mais une fois sur le plateau cela n’a pas été une mince affaire de travailler avec une équipe de 40 personnes et de gérer tous ces animaux qui bien évidemment n’ont pas le sens de la caméra et ne sont acteurs que malgré eux. Exemple le renard qui devait approcher dangereusement du coq sans le manger avait beaucoup de mal à comprendre pourquoi on l’empêchait de faire un geste si instinctif pour lui. Le prédateur et la proie mis ensemble dans un même plan comme le chat au milieu des poussins, ou les poules avec la buse, pouvait à tout instant virer au drame.  Tous les jours, l’équipe renouvelait  de tels exploits mais quelquefois il a fallu tricher en superposant les images pour réunir 2 animaux dans le même plan comme pour la saillie du cheval observée par le renard.  Une musique très narrative souligne  les atmosphères et les tensions avec des thèmes différents par animaux et qui évoluent en fonction des situations, comme pour le cochon qui n’a pas le même thème selon qu’il est amoureux  dans le champs de blé ou entouré de ses 13 porcelets. Enfin, grâce à la voix off on obtient 2 niveaux de lecture pour le plaisir des parents et des enfants.