LAND AND FREEDOM

en VOD

En dehors de l’Espagne, peu de films ont été consacrés à la Guerre civile qui divisa le pays de 1936 à 1939. Encore moins pour évoquer les brigades internationales, constituées de volontaires étrangers pour combattre aux coté du camp des républicains. Même dans Pour qui sonne le glas, le film américain le plus célèbre sur ce contexte, il n’y est qu’à peine fait allusion.

Land and Freedom s’empare bien plus pleinement du sujet en suivant David, un jeune Anglais, qui quitte Liverpool pour rejoindre, au tout début de la guerre, le POUM, le parti antistalinien espagnol, puis d’autres factions.

S’il rejoint les préoccupations sociales que Ken Loach avait depuis longtemps abordées dans ses films, Land and Freedom reste à part en étant le premier film d’époque qu’il réalisa. La patte du cinéaste se retrouvant, dans la narration, appuyant ce qui sera encore plus prégnant dans ses travaux suivants : l’impact du politique sur la sphère intime. Land and Freedom étant on ne peut plus clair quand aux espoirs de Loach, quand il met dans la bouche de David, les mots suivants « Les révolutions sont contagieuses ».

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MOURIR À MADRID (Frederic Rossif revient sur les moments-clés du conflit espagnol.) ou encore L'ÉCHINE DU DIABLE (Quand Guillermo Del Toro raconte les effets de la Guerre civile espagnole sur un orphelinat).

Au début des années 90, le communisme s’effondre dans l’Europe de l’Est. Ken Loach et le scénariste Jim Allen craignent que la chute du Mur de Berlin n’entraîne la montée du nationalisme et du fascisme. Ils y voient un sujet pour un film, mais cherchent sa toile de fonds. Land and Freedom ne sera pas la première incursion du réalisateur en dehors de l’Angleterre (Fatherland se passait en Allemagne), mais Loach et Allen butent sur une difficulté : rédiger un scénario qui soit en phase avec une époque des plus fragiles.

Ils décident de prendre le problème à l’envers en remontant le temps, et aux sources d’une autre période-charnière pour le monde, celle juste avant la seconde guerre mondiale. La guerre civile espagnole deviendra une époque évidente à leurs yeux, quand les brigades internationales furent un des premiers symboles de l’unité de plusieurs pays contre le fascisme. Pour un lien plus concret avec l’époque moderne, ils envisageront à un moment de mêler à la reconstitution d’époque des interviews de survivants du conflit.

Une autre raison pour laquelle ce projet tenait à cœur à Loach est la séquence, où une assemblée se tient dans un village qui vient d’être libéré des troupes franquistes par les brigades intenationale. Loach a demandé aux authentiques habitants du village d’y jouer ceux du film et d’exprimer leurs propres opinions autour de l’avenir de l’endroit, à savoir préparer la suite de la guerre : une révolution sociale. Cette scène, où interviennent des hommes de diverses nationalités et langues, est la plus longue du film, douze minutes qui relient le monde des années 30 aux inquiétudes de Loach sur le futur de l’Europe des années 90.

Dans ce film historique, et militant (et donc forcément subjectif), un des plus politique du réalisateur, Ken Loach rétablit la vérité sur un pan méconnu de la révolution espagnole de 1936-1937, il casse le mythe communiste de la guerre civile entre républicains unis et ...

Faire un film sur la guerre d'Espagne bonjour l'ambiance ! Franchement d'un point de vue historique, je sais que les Républicains sont les gentils et que les Nationalistes sont les méchants (ou le contraire) Et dans tout ça, il y a un fatras d'aventuriers plus ou moins célèbres, ...

Land and freedom n'est pas qu'un film sur la guerre d'Espagne. Il est plus que ça. Ken Loach utilise ce cadre, cette période pour montrer à quel point la division de nos opinions est l'arme la plus puissante de nos adversaires. Plus le film avance, plus l'absurdité des situations ...