LE BAL DE L'HORREUR

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Les croquemitaines ont toujours fait recette au cinéma, mais une décennie marqua leur âge d'or : les années 80. Aux côtés des Jason Vorhees, le tueur au masque de hockey des Vendredi 13 et Freddy Krueger, celui des Griffes de la nuit, une pléthore d'autres psychopathes auront décimés les adolescents américains sur les écrans.

Parmi les slashers qui ont pullulé durant cette période, certains ont tenté de se différencier du tout venant, comme Le bal de l'horreur. Le principe reste le même, autour de jeunes poursuivis par un mystérieux tueur, mais toutefois enrichi dans le cas du film de Paul Lynch, par la commande de ses producteurs de situer la chose pour la première fois dans un milieu lycéen, mais aussi de profiter des dernières heures du disco, le phénomène musical d'alors.

Le bal de l'horreur surprend en différant son massacre annoncé par des considérations adolescentes ou en étoffant le personnage du tueur qui n'est pas seulement un maniaque, mais à sa manière aussi une victime. Les règles que ce film pose deviendront par la suite un cahier des charges qui peut, vu d'aujourd'hu,i paraître rétro, mais pourquoi ne pas revenir sur le lieu du crime, et entrer dans cette danse macabre ?

 
Dans le même genre vous pouvez trouver VENDREDI 13 (L'autre slasher qui imposa le genre dans les salles le même été que "Le bal de l'horreur") ou encore CARRIE ("Le bal de L'horreur" repose comme le film de Brian De Palma sur les conséquences d'un manque de bienveillance entre adolescents...).

Le bal de l'horreur doit beaucoup à un certain air du temps. En 1979, Paul Lynch, tente de monter son troisième long métrage. Les deux précédents, The hard part begins et Blood & Guts avaient été formés au moule des études psychologiques du Nouvel Hollywood, mais celles-ci sont alors sur le déclin, déclassés par la vague naissante et triomphale des slashers. Puisque personne ne veut de Catman and the kid, son scénario sur un dresseur de lions, il essaie de prendre le train en marche avec celui de Don't see the doctor, où un gynécologue se met à trucider ses patientes.

Après un rendez-vous avec Irwin Yablans, l'un des producteurs du Halloween de John Carpenter, celui-ci lui suggère de modifier le contexte, en le situant dans la sphère adolescente et pendant des vacances scolaire pour séduire un public plus large. Lynch optera pour les fameux bals de fin d'année, institution s'il en est, et partira d'une idée que lui avait soufflé un ami, autour d'un traumatisme d'enfance ressurgissant des années plus tard. Alerté par Yablans sur ce projet, l'agent de Jamie Lee Curtis, désormais intronisée comme scream queen avec l'énorme succès d'Halloween, proposa à Paul Lynch que l'actrice tienne le rôle principal, appâtant des producteurs espérant renouveler le jackpot.

Au pire, ils se rembourseraient sur les ventes de la bande originale du film, très inspirée des nombreux tubes de disco, qui furent utilisés lors du tournage des scènes de bal, mais dont les droits d'utilisation s'avérèrent trop coûteux. A l'arrivée, même distancé par le premier Vendredi 13 qui sortira le même été 1980, Le bal de l'horreur restera le plus gros succès de Paul Lynch, engendrant trois suites et un remake dont le réalisateur se tint volontairement à distance, n'ayant jamais caché son dédain de la disco (il lui préférait de loin la musique country jusqu'à en avoir la toile de fond de The hard part begins) comme des lycéens qu'il estimait être sans épaisseur psychologique.

Une série B qui remplit très honnêtement son cahier des charges ! Certes ce n'est pas Carrie, ce n'est pas Halloween non plus, mais n'empêche que c'est plutôt bien fait, l'idée est de semer des fausses pistes à tout bout de champ et des suspects potentiels dans tous les ...

En 1978, l’impact du « Halloween » de John Carpenter sur la production horrifique mainstream est incroyable. Ce genre relativement peu répandu connaît un boom, et inonde le cinéma des années 1980. Dans les années 60/70, seules quelques studios indépendants proposent ...

Quand j'ai vu ce film j'ai songé à Souviens toi l'été dernier pour le secret de jeunes qui vire des années plus tard à la tuerie. J'ai aussi songé à Scream pour les coups dans la tronche que se prend le tueur. Et je l'ai trouvé aussi bien que les deux cités. Je m'attendais ...