LE CIRQUE DES HORREURS

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Sans film de cicatrice, il n’y aurait pas de films de chirurgiens esthétiques. Et sans films de cirque il n’y aurait pas de films de monstres. Bonne nouvelle nous allons voir un film de cirque avec chirurgien esthétique monstrueux.

Comment l’homme de science en est-il arrivé là ? Il suffit de regarder le visage de l’étrange Anton Diffring acteur anglo-allemand pour mieux comprendre. Et savourer avec jubilation « Le cirque des horreurs » film anglais de Sidney Hayers en 1960.

On aura le plaisir d’y voir Donald Pleasance et la française Yvonne Monlaur qui fut une des créatures de Dracula, dans un film couleur sang grandiloquent et comme beaucoup d’oeuvres de genre en ces innocentes sixties horriblement cicatriciel. Comme on aime.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CLOWN (Parce que les clowns de cirque nous hérisse les poils) ou encore FREAKS (Parce que des êtres difformes se produisent dans un célèbre cirque, une tout autre histoire sur fond de vengeance passionnelle).

1960, c’est l’année des « Yeux sans visage » de Franju, un chef d’oeuvre sur la permanence de la beauté, un drame faustien qui dépasse de loin le genre. « Le cirque des horreurs » sort quasi en même temps, mais il n’a pas la même hauteur d’inspiration. Pour autant la monstruosité comme autre face de la beauté en est le moteur. Depuis que la terreur est devenue dans les années 30/40 avec le studio Universal puis la RKO un genre secondaire mais fascinant, les anglais et les italiens ont pris le relai.

Le film n’est pourtant pas un low budget. Si l’on subodore que le maquillage y a représenté un poste important, les décors de cirque sont spectaculaires. C’est un peu Freaks à l’envers puisque les artistes sont des criminels mais au visage transformé. Et comme le dit le bon docteur « Leur moralité évoluera avec leur beauté ». Si l’on n’est pas à la Hammer c’est une solide brochette de producteurs qui sont aux commandes : dont l’américain Samuel Arkoff de American International Pictures qui produira aussi bien Corman que le jeune Scorsese. Et l’anglais Julian Wintle l’âme damnée de la légendaire série « Chapeau Melon et botte de cuir ».

C’est le 3ème film de Sidney Hayers un cinéaste britannique de monstres et aventuriers en tous genre, bref un honnête homme. Et comme souvent dans ces productions, on fait saigner de la jolie starlette en petite tenue. Rendons hommage aux filles du film : la polono-française Vanda Hudson, l’autrichienne Erika Remberg, les anglaises Colette Wilde et Yvonne Romain. Elles savent hurler, ce qu’on n’apprend pas toujours dans les cours d’art dramatique.

Dans une atmosphère d'étrangeté et d'angoisse à mi-chemin des «Yeux sans visage» de Franju et des «Freaks» de Browning, Sidney Hayers orchestre une curieuse variation du mythe de Pygmalion. Électrisée par le regard magnétique d'Anton Driffing, la fable est en tout cas ...

Ce film d'épouvante anglais, "le cirque des horreurs" met en scène un chirurgien maniaque contraint de changer d'identité et de trouver refuge dans un cirque. Le cirque, constitué d'anciens criminels et de femmes défigurées, sera sa nouvelle vie.Et quand celle-ci veulent ...