LE COEUR RÉGULIER

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Il y a plusieurs façons de se remettre d’un deuil, si tant est que l’on puisse vraiment s’en remettre un jour… Certains choisiront la prière, les médicaments, la parole, le silence. D'autres couperont tout lien avec leurs proches ou au contraire seront pris d’une frénésie de contacts et de réunions…

Dans Le cœur régulier, le film que vous allez voir, Isabelle Carré joue le rôle d’une jeune femme dont le frère vient de disparaitre tragiquement en se suicidant. Plutôt que de s’enfermer dans sa douleur, elle va décider de remonter jusqu’à la dernière piste connue du défunt, au Japon. Là-bas, dans un village sinistrement mais mondialement réputé pour être un lieu propice au suicide, Sarah, (le nom de son personnage), va rencontrer Natsume, ancien policier nippon, connu pour tenter d’empêcher l’irréparable en arpentant les falaises locales pour tenter de dissuader les candidats au grand saut de plonger dans l’abîme.

Un face à face émouvant qui bouleversera à jamais leurs deux existences…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PARIS-WILLOUBY (Isabelle Carré au générique de ces deux films qui abordent le thème du deuil familial et les manières de l'apprivoiser tout en se rapprochant de l'être perdu...) ou encore NOS SOUVENIRS (Le Japon, une forêt propice au suicide, une mort programmée : ingrédients communs à deux films émouvants...).

Même si les distances ont été sérieusement raccourcies par l’avion ou internet, le Japon reste une terre lointaine, entourée de mystères, de légendes et de croyances. Il est donc intéressant de voir de quelle manière le cinéma occidental s’est intéressé au pays du soleil levant.

Le cœur régulier de Vanja D’Alcantara offre une vision apaisante et spirituelle de l’archipel nippon, au centre d’un récit basé sur le deuil et l’introspection. En 2016, le réalisateur américain Gus Van Sant a tenté une approche quasi similaire avec Nos souvenirs, dans lequel Mathew McConaughey incarnait un veuf tenté par la mort, se perdant au milieu d’une forêt japonaise, connue pour accueillir les suicidaires en quête de repos calme et éternel.

Par le passé, d’autres regards plus contrastés ont été portés sur le Japon. Il y a d’abord la version onirique et spectaculaire, comme dans Le dernier samourai d’Edward Zwick avec Tom Cruise en officier français engagé auprès des troupes d’un shogun lors de la célèbre rébellion de Satsuma en 1877…

Autre exemple, autre genre en 2003 : Lost in translation de Sofia Coppola, surfant sur le mythe de l’étranger totalement paumé quand il débarque à Tokyo, entre décalage horaire et surprises à chaque coin de rue. Bill Murray y incarnait à la perfection une star de cinéma américaine venant au Japon tourner une pub et passant le plus clair de son temps, hébété, au bar de son hôtel… Ajoutons à cet éventail l’option très yankee style : « le Japonais restera quoiqu’il advienne un ennemi potentiel et ce n’est pas parce que leurs sushis ont envahi nos assiettes qu’il ne faut pas s’en faire… de sushi ! ».

Pour cela, revoyez Black rain de Ridley Scott en 1989, dans lequel Michael Douglas traine ses Rayban jusqu’à Osaka pour lutter contre les redoutables Yakusas ou encore Soleil levant de Philip Kaufman en 1993 avec Sean Connery et Wesley Snipes, enquêtant eux sur le sol japonais sur le meurtre d’une call-girl par un employé d’une multinationale nipponne, croisant évidemment les fameux redoutables Yakuzas !

Ce film est adapté du roman d'un livre d'Olivier Adam ( Ma critique du livre) que j'avais beaucoup aimé. Et je suis plutôt satisfaite du résultat. Je trouve que le film complète très bien le livre et prolonge le voyage. Il y a de nombreuse coupes dans la narration pour ...

Je ne connaissais pas l'histoire. Le premier plan du film est sur Isabelle Carré derrière une fenêtre regardant au loin? et comme un gros con à qui il reste quand même des sédiments machistes en dépit de son rinçage à la petite amie et l'éducation...je me suis dit "qu'est ...