
Quand il se lance dans le projet du Grand frisson, Mel Brooks, le maître de la comédie foldingue, n’a qu’un objectif, rendre hommage au maître du suspense, Alfred Hitchcock. Il le fait à sa manière, en mettant les rieurs de son côté. Mais il faut profondément aimer pour pouvoir parodier intelligemment. Et de ce point de vue le doute n’est pas permis : Brooks voue une admiration sans borne à l’Oncle Alfred.
Le signataire de Psychose l’a bien compris. Il a, dit-on, aussitôt envoyé à celui de Frankenstein Jr un mot d’encouragement, accompagné d'une bouteille de champagne. Il savait que notre homme s’en tirerait brillamment : Mel Brooks n’a en réalité jamais rien fait d’autre, son œuvre étant un concentré de parodies de tous les genres et univers cinématographiques possibles, de la comédie musicale au western, en passant par le péplum ou le film muet.
Mais toujours par le biais de la comédie. Il lui arrivera en fin de carrière d’introduire quelques éléments de sérieux dans son cinéma, comme dans Chienne de vie, et même de produire des films qui ne suscitent aucunement les zygomatiques, comme La Mouche de David Cronenberg, ou Elephant Man de David Lynch, mais sans jamais modifier son image, celle d’un joyeux luron toujours prêt à déconner. Une qualité précieuse, on en conviendra.
Réalisé par
Avec
Cloris Leachman
C'est l'histoire d'un médecin fragile dans un hôpital psychiatrique
Mel Brooks
C'est une parodie réalisée par Buster Keaton d'Intolérance de Griffith
