LE JOUR ET L'HEURE

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En 1944, dans la France occupée, une femme vit délibérement en marge des événements. Son mari a été fait prisonnier et elle veille seule sur leurs deux enfants lorsqu’un jour, de manière fortuite, elle se trouve amenée à héberger un aviateur américain qui cherche à rejoindre l’Espagne pour assurer sa fuite… Sorti en 1963, Le Jour et l’heure permet à René Clément d’explorer une nouvelle fois la France en guerre. Le sujet lui avait valu de se faire connaître en 1946 avec La Bataille du rail, centré sur la résistance des cheminots. 

Le film fait la part belle à l’action et ménage son lot de tension, notamment durant la scène du train où le couple tente de passer au travers de la fouille organisée par la Gestapo. Le Jour et l’heure illustre le talent de plusieurs générations d’acteurs français, de Pierre Dux à Michel Piccoli, en passant par Simone Signoret âgée alors de 42 ans. 

Le rôle de l’aviateur américain est tenu par Stuart Whitman, un acteur dont l’étoile avait commencé de briller dix ans plus tôt, au côté de John Wayne dans Les Comancheros. Le Jour et l’heure et la première d’une longue série de coproductions internationales qui lui permettraient de revenir tourner régulièrement en Europe. Parmi elles, Le Jour le plus long, Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines, ou encore La Marque, qui en 1962 lui vaudrait une nomination à l'Oscar du meilleur acteur. Pour le public français, sa notoriété sera surtout télévisuelle, associée aux deux saisons de la série western Cimarron. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CASABLANCA (Avec l'Occupation au Maroc pour cadre, le classique de Michael Curtiz demeure la plus belle histoire d'amour qui soit.) ou encore LE TRAIN (Après René Clément, Pierre Granier-Deferre réalisait un drame sentimental sous l'Occupation, où le destin des protagonistes se dessine dans une gare...).

Une nouvelle fois, René Clément offrait un spectacle débordant de maestria en illustrant le peu d’attrait qu’il avait pour les happy end : c’est à la frontière franco-espagnole que les protagonistes se séparent après une fugace histoire d’amour, sans que rien ne soit dit de ce qui l’avenir leur réserve - fin ouverte - le spectateur apprenant tout de même l’annonce du Débarquement à la radio. 

Le titre fait référence à cet instant où le personnage de Simone Signoret sort de sa léthargie pour s’engager dans la Résistance après s’être attaché au destin du soldat américain. Sans que René Clément eut jamais insisté sur cet aspect, il est manifeste que cette femme qu’interprète Simone Signoret est représentative d’une grande partie de la population, en “mort cérébrale” durant les premières années d’occupation allemande. Dans une interview au Monde avant la sortie du film, le cinéaste parle de "cette vie végétative, de demi-sommeil” pour décrire “l'atmosphère dans laquelle se complaît” son personnage au début du film. 

Comme dans tous ses films précédents, René Clément développe ici le thème de l’humanité aliénée, littéralement “prisonnière” : de son époque, du milieu dans lequel elle vit et surtout “d’elle-même” insistait volontiers le réalisateur. Au final, René Clément choisit la Libération d'un pays comme cadre de son récit, afin de raconter la libération d’une femme : “c'est un peu la princesse au bois dormant réveillée par le prince charmant ; une histoire d'amour, mais pas seulement. Il s'agit d'une femme qui se réfugiait dans l'attentisme, qui se repliait sur elle-même et qui, un jour, accepte, et se trouve tout entière prise dans l'engrenage de la clandestinité".

Revoir ce film sur grand écran a été une vraie redécouverte. Déjà, Simone... Ah Simone ! Bon, avec ma chance légendaire (XD), la copie a cassé en plein milieu de LA scène d'anthologie, LA scène de suspens, d'angoisse et de tension optimale autrement dit pour ceux qui ...

Après Plein soleil, sans doute son chef-d’œuvre, et juste avant Quelle joie de vivre !, René Clément tourne ce film qui a pour cadre la Résistance. Une parisienne dont le mari est prisonnier de guerre va, sans le vouloir vraiment, s’engager dans un réseau de Résistance. ...

Encore un film que j'avais vu il y a très longtemps (probablement à la télé). On ne le trouvait plus ces dernières années , peut-être parce qu'il était en cours de restauration. Dans la filmographie de René Clément, ce film se situe bien après les films dits de "Résistance" ...