LE NOUVEAU

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Vous vous souvenez de votre première rentrée des classes dans un collège ou un lycée où vous n’aviez jamais mis les pieds auparavant ? Cette sensation de débarquer et terre inconnue, entouré de créatures étranges et parfois hostiles... Cette impression que ça va forcément mal se passer, qu’au mieux vous terminerez l’année sans avoir échangé un mot avec personne et qu’au pire vous vous retrouverez ligoté dans les toilettes...

Pour Benoît, l’année scolaire débute ainsi puisque c’est lui « Le nouveau » du bahut. Après un temps d’adaptation marqué par l’hostilité de la bande de Charles, petit caïd des lieux, l’ado va tomber raide dingue de Johanna mais patatras : la voici qui elle aussi se rapproche de Charles et ses amis. Comment faire pour la récupérer et s’intégrer ? L’oncle de Benoît a peut-être la solution...

Ce premier film de Rudi Rosemberg a le parfum sucré et acidulé des souvenirs d’enfance, enrichi d’un zest d’impertinence et d’humour trash. Au casting, des gamins inconnus et épatants mais aussi un Max Boublil tendre et étonnant...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES CHORISTES (Un nouveau prof ou un nouvel élève et c'est toute la petite société d'un établissement scolaire qui s'en trouve bouleversée...) ou encore LA BOUM (Ah, l'adolescence, cette période troublée où les parents, les copains, l'école n'ont soudainement plus la même place. Mais une cour de collège peut subitement devenir un terrain propices à d'autres jeux...).

Les films consacrés à l’adolescence, période charnière et fondatrice, sont légions. Ce cap indispensable qui nous semble parfois infranchissable quand on le vit a donné à l’écran de formidables moments de cinéma. On pense évidemment à François Truffaut, dont les 400 coups restent à ce jour un mètre étalon inégalé. Mais d’autres cinéastes se sont lancés dans l’aventure risquée d’essayer de rendre du mieux possible les tourments et les bonheurs de cet âge compliqué.

Stand by me de Rob Reiner était un parfait compromis entre le thriller et la saga teenager. La boum de Claude Pinoteau et L‘effrontée de Claude Miller ont été chez nous des exemples marquants de ce genre-là, abordant de façon moderne (années 80 obligent) les rapports conflictuels entre parents et enfants de l’après-mai 68 et révélant au passage deux actrices importantes : Sophie Marceau et Charlotte Gainsbourg.

La même Sophie Marceau qui, devenue adulte, n’eut aucun mal à se glisser dans la peau d’une maman 2.0 dans LOL de Lisa Azuelos, affrontant à son tour les révoltes de son adolescente de fille ! Diabolo menthe, A nous les petites anglaises, L’esquive ou Les roseaux sauvages : le cinéma français, de la comédie au drame, a toujours su mettre en lumières les passions de ces années complexes, où l’âme aimerait rester en enfance alors que le corps a déjà basculé vers des sensations plus adultes... De grands cinéastes étrangers ont consacré une partie de leur œuvre à des films de cet ordre : Gus Van Sant en a fait sa marque avec Elephant, My own private Idaho, Will Hunting ou Paranoid park, n’hésitant pas à mettre en scène les corps sexués de ses jeunes interprètes. Une voie également empruntée par Larry Clark dont les sulfureux Kids, Ken park ou The smell of us ont pu choquer mais ont toujours provoqué le débat...

Le nouveau entre plutôt dans la catégorie des comédies mais vous l’avez vu, n’hésite pas à aborder les questionnements sérieux de l’adolescence...

Cringe (to) vb. int. : néologisme angliciste, désignant l'épreuve d'un malaise intangible dû à la perception ou la réminiscence de personnes engagées dans des relations sociales incommodantes. Cringe (le) n. c. (masc.) : manifestation physique de l'action de cringer, aussi ...

Film sur les enfants, terrain glissant : de l’idéalisation béate à l’artificialité la plus embarrassante, les récits qui s’attachent à la prime jeunesse sont légions à s’empêtrer dans les clichés et les ratés. Rudi Rosenberg prend le parti de ne pas jouer la ...

Ça s’appelle Le Nouveau, il y a Max Boublil au casting, et c’est réalisé par un des acteurs de Les Aristos. Même si des retours surprennent positifs avaient laissé plané un doute sur la qualité du film de Rudi Rosenberg, sa promotion désastreuse lui avait définitivement ...