LE PHOTOGRAPHE

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Il y a des pays ou rien n’y fait : on peut être armé des meilleures intentions, avoir un cœur pur et dévoué, travailler d’arrache-pied pour s’extraire de son rang, on restera à vie dépendant de ses origines. En Inde, on appelle ça le système des castes : de la plus humble à la plus riche, certains de ses membres auront beau se croiser dans la rue chaque jour, jamais ils ne se salueront ni même se verront.

Vous allez faire la connaissance de Raphi, modeste photographe de Bombay. Un jeune homme qui va rencontrer Miloni, issue elle d’un milieu plus aisé. Ce qui pourrait commencer par une amitié improbable (et plus si affinités) va se transformer un vrai vaudeville : la grand-mère de Raphi débarque en ville et, face à son insistance quant à la vie sentimentale de son petit-fils, ce dernier va demander à Miloni de s’improviser fiancée !

Où commence le jeu ? Où s’arrête le fantasme ? Ritesh Batra signe une comédie romantique et sociale imparable et plus profonde qu’il n’y parait…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA FAMILLE INDIENNE (Les rites, les règles, les codes d'une famille indienne décryptés pas le cinéma : pour mieux comprendre le fonctionnement de cette culture qui souvent nous échappe...) ou encore MONSIEUR (Le système des castes est au coeur de la culture indienne : ces deux films démontrent que parfois on peut se dresser contre la fatalité d'une mécanique ancestrale...).

Vous avez peut-être découvert le cinéma de Ritesh Batra grâce à ce Photographe que vous venez de regarder. Mais si son nom vous est inconnu, sachez que vous avez aussi peut-être vu son film de 2013 The lunchbox, qui a connu un gros succès cette année-là et qui racontait comment une épouse délaissée par son mari allait tenter de le reconquérir via un délicieux déjeuner livré à distance, avant que le service de livraison ne fasse erreur et adresse la lunchbox à un autre homme, déclenchant un quiproquo aussi amoureux que succulent…

Chaque année, quelques films indiens franchissent les immenses frontières de ce pays d’Asie du Sud mais il ne s’agit que d’une partie infime de la production locale toute aussi immense. On estime à 1600 le nombre de longs métrages produits sur place, dans toutes les langues indiennes parlées, puis exportés à travers le monde dans une petite centaine de pays. Au Maghreb par exemple, le cinéma indien, notamment celui des studios de Bollywood, est bien plus populaire que celui de Hollywood et les acteurs ou actrices qui s’y affichent sont de véritables superstars n’ayant rien à envier à leurs confrères californiens !

L’histoire du 7e art indien se fond dans celle du 7e art tout court : dès 1895, les frères Lumière organisent une projection d’un de leurs films au salon indien du Grand Café de Paris. En juillet 1896, l’opérateur des divins frangins est à Bombay pour présenter une série de courts métrages. Le 1er film réalisé par un indien date de 1913, signé Dadasaheb Phalke, librement inspiré du célèbre conte mythologique « Le Mahabharata ». Pour la petite histoire, le cinéma étant une profession interdite aux femmes, ce sont des hommes qui y jouaient les rôles féminins ! L’industrie cinématographique s’est ensuite développée à grande vitesse, atteignant son âge d’or dans les années 50 grâce au festival de Cannes. Parmi les figures marquantes, citons Satyajit Ray, Mrinal Sen, Ritwik Ghatak, Raj Kapoor ou Mira Nair plus récemment…

Ce film, c'est l'histoire de deux personnes qui devaient se trouver. Au milieu de Mumbai, ils semblent venir d'ailleurs. Le cadre les enferme constamment, les fait ressortir d'une manière étrange : jamais nos deux héros n'ont l'air d'appartenir au paysage que l'on voit. Ils ...

Mon avis--- Après le très réussi -The Lunchbox (2013) - le réalisateur " Ritesh Batra " nous offre encore ici avec - le Photographe - un film d'une très grande délicatesse avec la rencontre de deux habitants de Mumbai (anciennement Bombay - Inde) Miloni et Rafi, leur attirance ...

Depuis ce matin très tôt, je me promène avec l'encensoir à la main. Je m'arrête tous les quelques mètres et d'un mouvement délicat et souple du poignet, je le manie, tout en balancier, pour aider à en diffuser les senteurs. Pensez donc, j'ai été voir Le Photographe ...