LE PROFESSEUR DE VIOLON

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Les films de thérapie par la musique sont légion. Thérapie par l’amour via l’instrument, thérapie par l’apprentissage de l’instrument, etc. Nous allons voir Le professeur de violon film brésilien de 2016  signé de Sergio Machado, où un violoniste brillant qui regarde vers la scène va se retrouver à voir ceux qui sont dans la salle. Ou comment la musique adoucit les moeurs des favellas de Sao Paulo.

Cette oeuvre est tirée d’une histoire vraie et d’une pièce l’évoquant intitulée Acorda Brazil d’Antonio Ermirio de Moraes. Le comédien qui joue le rôle du musicien Lazaro Ramos est une très grande star au Brésil. Et l’on va entendre de la musique classique, brésilienne et du rap.

Une oeuvre polyphonique, sous le soleil exactement.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver WHIPLASH (2014) DE DAMIEN CHAZELLE (L'histoire d'une académie musicale dans laquelle sévit un professeur tyrannique qui exige bien plus que l'excellence. Un jeune batteur, choisi par lui, découvre que son talent naturel ne suffira pas. Et que le professeur exerce sur ses élèves un ascendant qui va bien au-delà de l'exigence de travail et de la qualité de l'interprétation. Un film impressionnant sur l'apprentissage de la musique par la pratique de l'humiliation , supposée briser l'égo des interprètes. Une oeuvre quasi militaire et un conflit d'homme symbolisé par l'instrument de percussion.) ou encore BILLY ELLIOTT (2000) DE STEPHAN DALDRY. (Au beau milieu d'un conflit social interminable, le fils cadet d'un gréviste se prend de passion pour l'apprentissage de la danse. Dans l'Angleterre en crise, dans le milieu des mineurs, la danse n'a rien de viril, au contraire. Un très beau film où les lieux-communs sur un art bourgeois et maniéré imprègnent la classe ouvrière. L'image bouleversante d'un cygne qui se dresse dans un champ d'indifférence ou de scepticisme.).

Le cinéaste qui signe « Le professeur de violon » n’est pas un inconnu par nos contrées. Sergio Machado a été assistant de Walter Salles le cinéaste du très acclamé « Central do Brasil » et à 48 ans, « Le professeur de violon » est son sixième film. S’inspirant de l’histoire de l’orchestre  d’« Heliopolis », la plus grande favella de Sao Paulo, il signe un film musical sur les damnés de la terre. Heliopolis qui était le titre de travail de la production.


La musique, Sergio Machado est tombé dedans quand il était petit. Il a grandi en effet auprès de parents musiciens et l’orchestre a fait partie de son environnement et de sa formation. Le film d’ailleurs a une dimension cathartique pour ne pas dire autobiographique, car le cinéaste a avoué éprouver un grand découragement en cours de projet et la sensation que son talent ne suffirait pas. Comme le violoniste du film. L’histoire continue puisque son propre fils, après avoir fréquenté le film a suivi des cours de violoncelle avant d’intégrer le fameux orchestre.


Le cinéaste a fait les choses sérieusement : immersion dans l’histoire de la musique, interview de multiples musiciens, fréquentation assidue de la formation, jusqu’à faire figurer les vétérans dans l’oeuvre finale. On se souvient que Federico Fellini en 1979 dans « Prova d’orchestra » transposait les luttes de pouvoir au sein d’une formation symphonique. A contrario, dans « la leçon de piano » en 1993, Jane Campion faisait de la musique le lien entre les cultures et les classes sociales. D’un continent l’autre, c’est toujours la même histoire : la discipline de l’instrument engendre ou le pouvoir ou la rédemption.

On pouvait craindre un panégyrique de méthodes pédagogiques aussi révolutionnaires que spectaculaires, sur fond de poncifs et d'images prévisibles. Sous la houlette du réalisateur brésilien Sérgio Machado, ce "Professeur de violon" nous offre une tout autre expérience, ...

Le Professeur de Violon est le nouveau film de Sergio Machado (Bahia, ville basse).Un long métrage inspiré d'une histoire vraie, celle d'un professeur qui se retrouve à enseigner à des ados d'une favela alors qu'il se rêvait vituose. La musique comme vecteur d'intégration ...

« Le professeur de violon » est un très bon film dépassant les clichés habituels sur les favelas pour donner une image plus positive par le biais de l’apprentissage de la musique classique.Les acteurs sont fantastiques, surtout Lazaro Ramos, épatant en austère violoniste ...