LE SECRET DE LA PYRAMIDE

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Plus logiquement intitulé dans sa version originale Young Sherlock Holmes, Le Secret de la pyramide met en scène la première énigme résolue par le tout jeune Sherlock Holmes ainsi que sa rencontre, en 1870, avec son futur inséparable Dr Watson, derrière les hauts murs du très strict et très british collège de Brompton.

La mort mystérieuse de trois hommes, dont le farfelu professeur Waxflateur – tous victimes de terribles hallucinations –, va aiguiser les facultés de déduction du jeune Sherlock, renforçant ainsi l’admiration de Watson et l’amour de la très douce et très charmante Elizabeth. Cette première aventure est l’occasion pour le futur détective de se heurter une première fois à Lestrade, l’inspecteur de Scotland Yard qu’il retrouvera régulièrement sur son chemin, ainsi qu’à son futur ennemi juré...

Si cette rencontre adolescente de Holmes et de Watson est une pure invention scénaristique – Conan Doyle ne faisant se rencontrer ses deux héros qu’à l’âge adulte –, les auteurs du film – Chris Columbus au scénario, Barry Levinson à la réalisation et Steven Spielberg à la production – se sont amusé à imaginer l’origine de certains détails indissociables de la personnalité du fameux détective, tels que sa casquette et sa pipe, et mêmes les véritables raisons de son irrémédiable célibat.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES GOSSES MÈNENT L'ENQUÊTE (1947) (Un collégien et le surveillant-adjoint mènent l'enquête après la découverte des cadavres d'un élève et du surveillant-général.) ou encore L'AFFAIRE SAINT-FIACRE (1959) (On ne voit pas Maigret enfant, mais, à l'âge mûr, revenir sur les lieux de son enfance...).

J’espère que vous avez eu la patience d’attendre jusqu’à la fin du générique de fin, pour ne pas rater le clin d’œil final, allusion à Moriarty, futur ennemi juré de Sherlock Holmes tout au long de sa carrière et, sans doute, premier génie du mal de la littérature, qualifié par Conan Doyle, lui-même, de « Napoléon du crime » ! C’est Anthony Higgins qui tient le rôle, trois ans après avoir été victime de la fatale machination féminine de Meurtre dans un jardin anglais de Peter Greenaway. On l’avait également vu dans Promenade avec l’amour et la mort de John Huston, Quartet de James Ivory et même dans les Aventuriers de l'arche perdue, de Spielberg.

C’est l’Ecossais Nicholas Rowe (19 ans) à qui revint l’honneur d’incarner le plus jeune des Sherlock Holmes de l’histoire. Fils d’un parlementaire britannique et d’une musicienne, il avait fait ses études au collège d’Eton, où fut tourné le film et où il avait suivi des cours d’art dramatique. C’est parce qu’il l’avait vu sur scène, dans Another Country, de Julian Mitchell, que le réalisateur Marek Kanievska lui confia un petit rôle – le premier de sa carrière – dans l’adaptation cinématographique de la pièce, aux côtés de Rupert Everett et Colin Firth. Très marqué par le personnage du jeune Holmes, en 2015 Nicholas Rowe fit une apparition clin d’œil dans Mr. Holmes, le film de Bill Condon dans lequel Sherlock Holmes (retraité nonagénaire et légèrement amnésique) était incarné par Ian McKellen (76 ans) !

A 15 ans à peine, Watson est incarné par Alan Cox... un vétéran, puisqu’il avait fait ses débuts à l’âge de 5 ans ! Fils du comédien Brian Cox – le supérieur de Matt Damon dans La Mémoire dans la peau ou Agamemnon dans Troie de Wolfgang Petersen, notamment –, Alan Cox avait 12 ans lorsqu’on le découvrit aux côtés de Laurence Olivier et d’Alan Bates dans l’adaptation télévisée de Voyage autour de mon père, la pièce autobiographique de John Mortimer, dont il jouait le rôle, enfant. A propos du Secret de la pyramide, l’ensemble de la critique française fut plutôt chaleureuse. Pour Laurent Bouzereau, de l’Ecran fantastique, « c’est sans doute le meilleur film de Barry Levinson » – bientôt réalisateur de Good Morning, Vietnam et de Rain Man –, pour Bernard Génin, de Télérama, il s’agit d’un « divertissement joliment exécuté, drôle, intelligent et grand public », et pour François Forestier, de l’Express, « C’est Tintin chez Conan Doyle ou Indiana Jones chez Dickens. »

Oubliez vos idées reçues. Non, Sherlock Holmes et Watson ne se sont pas rencontrés à l'âge adulte, alors que le docteur revenait des Indes et se cherchait un logement à la capitale. Conan Doyle a tout faux. Fort heureusement, Barry Levinson rétablit la vérité. Et cette ...

Si elles n’ont pas forcément laissé que de grands souvenirs culturels, il faut quand même rappeler que les années 80 n’ont pas tout raté. Sous l’impulsion de Steven Spielberg, notamment, le cinéma hollywoodien a quand même redonné de grandes lettres de noblesse aux ...

Encore une fois, je vais être dans l'obligation de remercier Arte. Une petite semaine après sa soirée Gremlins, voilà-t'y pas que la chaîne m'offre une seconde occasion de me replonger dans le cinéma de mon enfance par le biais d'une de mes plus savoureuses Madeleine de Proust, ...